Les paroles intérieures de Jean de la Croix et les inspirations de François de Sales

Jean de la Croix

dans son livre

« la montée du carmel »

 nous  parle des paroles intérieures perçues par un homme en prière

il distingue les paroles successives ,les  formelles ou les substantielles

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François de Sales

est beaucoup plus réaliste

dans son introduction à la vie dévote (partie II ch 18)

Il préfère parler des inspirations intérieures

tout à fait naturelle

pouvant être perçues par tous

Ensuite François donne des conseils très pratiques

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 François écrit :

Nous appelons inspirations

tous les attraits, mouvements, reproches et remords intérieurs,

lumières et connaissances que Dieu- fait en nous,

 afin de nous réveiller, exciter, pousser et attirer aux saintes vertus,

à l’amour céleste, aux bonnes résolutions,

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…C’est ce que l’Epoux appelle heurter à la porte et parler au coeur de son Epouse,

la réveiller quand elle dort, la crier et réclamer quand elle est absente,

l’inviter à son miel et à cueillir des pommes et des fleurs en son jardin,

et à chanter et faire résonner sa douce voix à ses oreilles.

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Les 3 étapes

Ainsi Dieu voulant faire en nous, par nous et avec nous, quelque action de grande charité,

 premièrement, il nous la propose par son inspiration;

secondement, nous l’agréons;

tiercement, nous y consentons;

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Quand l’inspiration durerait tout le temps de notre vie,

nous ne serions pourtant nullement agréables à Dieu si nous n’y prenions plaisir;

au contraire, sa divine Majesté en serait offensée

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Le plaisir qu’on prend aux inspirations est un grand acheminement à la gloire de Dieu,

et déjà on commence à plaire par icelui à sa divine Majesté:

car si bien cette délectation n’est pas encore un entier consentement,

c’est une certaine disposition à icelui.

c’est ce plaisir, duquel parlant l’Epouse sacrée, elle dit :

« Mon âme s’est fondue d’aise, quand mon bien-aimé a parlé

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Le consentement

Mais enfin c’est le consentement qui parfait l’acte vertueux;

car si étant inspirés et nous étant plu en l’inspiration,

 nous refusons néanmoins par après le consentement à Dieu,

 nous sommes extrêmement méconnaissants et offensons grandement sa divine Majesté,

car il semble bien qu’il y ait plus de mépris.

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Résolvez-vous, Philothée, d’accepter de bon cœur toutes les inspirations qu’il plaira à Dieu de vous faire;

et quand elles arriveront ,oyéz paisiblement leurs propositions ;

Considérez l’amour avec lequel vous êtes inspirée, et caressez la sainte inspiration.

Consentez, mais d’un consentement plein, amoureux et constant à la sainte inspiration;

 car en cette sorte, Dieu, que vous ne pouvez obliger, se tiendra pour fort obligé à votre affection.

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Le consentement étant donné, il faut avec un grand soin procurer les effets,

et venir à l’exécution de l’inspiration, qui est le comble de la vraie vertu;

car d’avoir le consentement dedans le coeur sans venir à l’effet d’icelui,

ce serait comme de planter une vigne sans vouloir qu’elle fructifiât..

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