La « Visitation » de Sainte Chantal et de Saint François de Sales
En 1610
Chantal et François de Sales ouvrent à Annecy
le premier couvent des visitandines
François y pensait depuis longtemps
mais c’est un savoyard
et il a pris son temps
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En 1604 il rencontre à Dijon
une jeune veuve la baronne de Chantal
C’est avec elle qu’il va réaliser son projet
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Henri Bremond dans sa biographie sur sainte Chantal
nous raconte l’amitié grandissante entre elle et François
puis la prise en main des ‘visitandines par Chantal
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Une amitié grandissante
Ce fut certes un amour platonique
mais un grand amour quand même
de deux grands mystiques
qui exprimèrent leur admiration mutuelle
dans une correspondance très abondante
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Ce sont des lettres qui ont dues terriblement gêner les hagiographes
car ils en parlent peu
Bremond ,lui, en est tout ému !
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Voilà ce que François écrivait à sa « chére fille »
Dieu ce me semble m’a donné à vous ,
je m’en assure toutes les heures plus fortement (Brémond Sainte Chantal p 122 )
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Dés le commencement que vous conférâtes avec moi de votre intérieur
Dieu me donna un grand amour de votre esprit
…quand vous vous déclarâtes à moi plus particulièrement ,
ce fut un lien admirable à mon âme pour chérir de plus en plus la vôtre (p 123)
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A l’honneur de Dieu, que ceci ne se communique point à personne ,
car j’en ai dit un petit peu trop ,quoique avec toute vérité et pureté …
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Ainsi de suite ..de lettres en lettres
Quelle aubaine pour Bremond !
Quelle gêne pour les « pisse-vinaigres »
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La fondatrice
En vieillissant Chantal semble perdre la fraicheur de sa jeunesse
sans doute sous le poids de ses responsabilités
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Il me parait en effet indiscutable, un certain nombre de visitandines ont eu parfois
quoique rarement, l’occasion de trouver leur supérieure séche ,
plus cassante et plus sévère qu’elles ne l’auraient voulus (Bremond p 190)
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Elle même écrit
je suis faite de telle façon qu’il faut que je dise franchement
que le blanc est blanc ,et que le noir est noir
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En fait elle avait un accueil facile ,encourageant
pourvu que l’on abusa pas trop de sa patience
elle écoutait véritablement les sœurs selon leurs besoins
avec une aimable bonté et patience
mais après cela elle coupait court aux superfluités avec une si grande fermeté
que l’on avait pas l’assurance de s’approcher d’elle pour cela p 192
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Elle disait qu’une des choses qui lui pesait davantage ,
en la charge de supérieure etait l’obligation de conscience
de faire la correction et de donner des pénitences
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