Michel de Certeau : les « spirituels » jésuites et Thérèse d’Avila
Entre 1615 et 1645 des jeunes jésuites prônent des « dévotions extraordinaires »
qui effraient le général jésuite Vitelleschi
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L’histoire de ces jeunes jésuites est racontée par Michel de Certeau dan son livre
« La fable mystique » p 345ss
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A Limoges ils sont 3 jésuites à remuer la ville
Puis d’autres agissent à Lyon à Paris et à Bordeaux
avec en particulier Cluniac et du Tertre
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Bordeaux
Sans doute sous l’influence de courants venant d’Espagne
Bordeaux est alors en pleine ébullition religieuse
En 20 ans les nouvelles fondations religieuses y prolifèrent
Les capucins, les ursulines …et surtout 2 couvents de carmélites
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Les dévotions extraordinaires
La croisade de ces jeunes est celle de l’oraison
Ils ont lu la vie de sainte Thérèse
et veulent tout quitter pour Dieu
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Claude Bernier
Le parcours de ce jeune natif d’ Orléans est typique
Il a lu la vie de saint Thérèse d’Avila à 13 ans et écrit
« Je m’affectionnais grandement à l’oraison …
et je me plu tellement à la lecture de cette vie
qu’il me semblait que j’y trouvais tout ce que je cherchais ,
Je l’avais toujours en mes pensées ,paroles et œuvres »
La vie de Thérèse est sa bible comme chez ses confrères spirituels
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Le même écrit
Au noviciat, j’eus de grandes peines en voyant agir mes confrères …
mais quelques années plus tard, je compris l’esprit de la compagnie et de saint Ignace
et qu’il était bien différent de celui qui étai présenté par des personnes qui se disaient savantes
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Vitelleschi ,le général des jésuites les rappelle à l’ordre
au nom du vœu de l’obéissance
« L’obéissance est le seul moyen d’éviter le total et lamentable naufrage
auquel conduisent le sens propre et la volonté propre »
« perinde ac cadaver »
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Réactions
Les responsables jésuites se méfient donc
et sanctionnent
Ainsi
Ils interdissent dans les maisons de formation
d’accorder un culte nouveau et inaccoutumé
à saint Joseph
qui depuis Thérèse d’Avila
est devenu le drapeau de la mystique
et d’après le père Surin
« le patron de quasi toutes les grandes âmes de ce siècle »
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car le père Surin a aussi lu Thérèse d’Avila
et sera,lui aussi, suspecté par ses supérieurs
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et pourtant
Le père Coton qui sera provincial en 1525
ne pensait il pas dés 1606
comme ces jeunes illuminés ?
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On retrouve l’ esprit de ces jeunes chez Louis Lallemant
qui est « le spirituel jésuite le plus célèbre du 17 é siècle »
instructeur du 3é an en 1629
et ami intime de Claude Bernier
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