Bourdaloue un vrai pasteur : Les oraisons funèbres des Condé

Bourdaloue était un vrai pasteur

il voulait vraiment convaincre

convertir 

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Sainte Beuve dans « ses causeries du lundi » tome 9

en fait la démonstration en commentant  les « oraisons funèbres » prononcés par Bourdaloue pour les Condé

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Oraison funèbre pour le Père de Condé

Ce fut le 10 décembre 1683, dans la maison professe des Jésuites,

que Bourdaloue prononça cette première Oraison funèbre devant le grand Condé

Il ne considéra son sujet qu’à un point de vue chrétien,

et ne loua dans l’ancien fauteur de tant  de troubles civils que le converti du Calvinisme

et celui qui avait replacé sa maison et sa race dans le giron de l’Église.

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En terminant cette Oraison funèbre Bourdaloue fit une priére pour le prince de Condé

qui était présent

« C’est pour ce fils et pour ce héros que nous faisons continuellement des vœux;

et ces vœux, ô mon Dieu, sont trop justes, trop saints, trop ardents  pour n’être pas exaucés

C’est pour lui que nous vous offrons des sacrifices …

 Répandez donc sur sa personne la plénitude de vos lumières et de vos grâces… »

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Le vœu de Bourdaloue fut rempli :

Peu de temps après ce discours, le prince de Coudé se convertit sincèrement et s’approcha des autels;

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Oraison funèbre du grand Condé

Quand de nouveau Bourdaloue dut faire l’oraison funèbre du grand Condé

il avoue

« Le dirai-je, Chrétiens?

Dieu m’avait donné comme un pressentiment de ce miracle,

 et dans le lieu même où je vous parle aujourd’hui,

 dans une cérémonie toute semblable à celle pour laquelle vous êtes ici assemblés,

 le Prince lui-même m’écoutant, j’en avais non seulement formé le vœu,

mais comme anticipé l’effet  par une prière, qui parut alors tenir quelque chose de la prédiction.

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Soit inspiration ou transport de zèle, élevé au-dessus de moi,.

Seigneur, je m’étais assuré de vous, que vous ne laisseriez pas ce grand homme

avec un cœur aussi droit que celui que je lui connaissais,

dans la voie de la perdition et de la corruption du monde

Lui-même, dont la présence m’animait, en fut ému.

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 Quoi qu’il en soit, ni mes vœux ni mes souhaits n’ont été vains! il vous a plu, Seigneur, de les exaucer, et

j’ai eu la consolation de voir ma parole accomplie.

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