Massillon et la souffrance. Massillon serait il janséniste ?

C’est le temps des jansénistes

le temps des macho !

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Massillon parfois semble les rejoindre

 quand il parle de la souffrance

dans son sermon sur l’incarnation

avec des termes que nous avons du mal à accepter  

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Souffrir 

 Dès le premier instant, de son union avec notre nature

 dans le sein de Marie 

Jésus renonce à la joie sensible dont il pouvait jouir, 

 et il embrasse la croix 

que la justice de son Père lui présente

Dès lors victime de nos péchés,

il baisse son chef sacré sous la verge de la colère divine 

et sent les premiers coups de la sévérité 

due à l’homme pécheur. 

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Mais des rigueurs plus réelles l’attendent encore au sortir de cet humiliant séjour.

ses travaux croîtront avec ses années 

La faim la soif, la lassitude,

 qui sont les peines de notre crime 

deviendront l’exercice de son amour; 

Il n’annoncera que des croix et des tribulations 

Il ne promettra son royaume qu’à la violence; 

Il maudira les plaisirs 

Il n’appellera heureux que ceux qui souffrent

Il expirera entre les bras de la douleur,

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Sans plaisirs

N’être occupé qu’à égayer l’ennui de la vie mondaine,

par la variété des plaisirs et des spectacles agréables aux sens,

et couler doucement ses jours sans autres soucis que ceux 

qui naissent de la satiété elle-même et de l’abondance

est-ce être membre de Jésus-Christ, et animé de son esprit

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L’esprit du Christ 

 L’esprit de Jésus Christ est une sainte avidité de souffrances;

une attention continuelle à mortifier  l’amour-propre 

à .rompre sa volonté,

 à réprimer ses désirs,

 à retrancher à ses sens tous les adoucissements inutiles

Voilà le fond du christianisme et l’âme de la piété.

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Faux !

Ce n’est pas cela le fond du christianisme !

Ce sont de telles affirmations qui ont éloignés tant de bonnes volontés

Le christianisme c’est la joie !

La joie d’être sauvè

la certitude d’un monde meilleur

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Oui mais !

Massillon le dit lui-même au début de la  deuxième partie de son homélie

L’Homme innocent devait mener une vie heureuse et tranquille.

 Là terre n’avait reçu la fécondité que pour fournir à ses chastes délices; 

ses sens n’étaient destinés qu’à le porter à la conservation de son être 

par des impressions douces et agréables

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Le vrai bonheur

Dieu nous promet beaucoup de bonheur si nous suivons ses instructions

On se plaint quelquefois que nous rendons la piété rebutante et impraticable, 

en interdisant mille plaisirs que le monde autorise.

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Mais la source des plaisirs véritables

 n’est pas dans les sens; 

elle est dans le cœur

C’est là que Jésus-Christ 

porte le remède et la douceur de sa grâce. 

Tandis qu’au dehors 

tout paraît triste, rebutant, douloureux pour l’âme fidèle, 

un consolateur invisible 

remplace ces amertumes par des délices 

que le cœur de l’homme charnel n’a jamais goûtées,

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Que ces vérités consolantes vous soutiennent,

Vous, mes Frères, qui étes entrés depuis longtemps

dans les voies de la justice et du salut 

Ne laissez point ralentir votre foi

 sous la pesanteur de la croix

que vous avez embrassée 

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