Echanges de lettres entre Fénelon et Bossuet

Au moment de la controverse sur le quiétisme   

Bossuet a été plus que virulent

Le gracieux et noble Fenelon en fut choqué 

et tout en restant digne et serein

il  écrivit successivement 5 lettres à Bossuet

pour lui reprocher 

sa façon de procéder

Ces lettres son citées par le cardinal de Bausset

dans son « Histoire de Fenelon » tome 2 p 169 ss

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Lettre 1

« Un évêque qui soumet son livre,

et qui se tait après l’avoir soumis,

ne peut être comparé, ni à Pelage,, ni a Julien.

Vous pouviez envoyer secrètement à Rome, 

de concert avec moi,,

toutes vos objections

 je n’aurais donné au public aucune apologie,.

 ni imprimée, ni manuscrite 

Le juge, seul, aurait examiné

Toute l’Église aurait attendu en paix le jugement de Rome; 

et ce jugement aurait tout  terminé

La condamnation de.mon livre, s’il est mauvais, 

étant suivie-de ma soumission sans réserve,

n’eût laissé aucun péril pour la séduction;

Nous n’aurions manqué en rien à la vérité 

La charité,la paix ,la bienséance épiscopale auraient été gardées

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Lettre 3

Le lecteur sans passion est étonné de ne trouver,

dans un ouvrage fait contre un confrère soumis à l’Église,

aucune trace de cette modération qu’on avait louée dans vos écrits

 contre les ministres protestants. 

Pour moi, Monseigneur, je ne sais si je me trompe, 

et ce n’est pas a moi à en juger; mais il me semble

que je ne désire que la paix, 

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Lettre 4

Qui est-ce qui a écrit le premier? 

Qui est-ce qui a  commencé le scandale? 

Qui est-ce qui a écrit  avec un zèle amer? 

Vous vous irritez de ce que je ne me tais pas,

 quand vous intentez contre moi 

les accusations les plus atroces.

Vous ‘ne cessez de me déchirer, 

sans attendre que l’Eglise décide  

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Réponse de Bossuet

Bossuet fut très surpris pas ces lettres

ils ne s’attendait pas à une telle réaction

 de la part d’un homme aussi calme et posé que Fénelon

Véxé,Bossuet répond 

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 « Après cela, Monseigneur, je n’ai plus rien  à vous dire.

 S’il se trouve dans vos écrits quelque chose de considérable,

 qui n’ait pas encore été repoussé,

j’y répondrai par d’autres moyens.

 Pour des lettres, composez-en tant qu’il vous plaira; 

divertissez la cour et la ville;

 faites admirer votre  esprit et votre éloquence, 

Je ne veux plus avoir de part au spectacle 

que vous semb!ez vouloir donner » (p180)

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et en catimini Bossuet  déclare 

« Monsieur de Cambrai a de l’esprit à faire peur »

 

Nouvelle réponse de Fénelon

ah ! mais Fénelon ne désarme pas

lui le doux, lui le soumis

mais c’est pour la bonne cause 

 

« Il est impossible, de vous suivre dans toutes les objections que vous semez sur votre chemin

Les difficultés naissent sous vos pas.

 Tout ce que vous touchez de plus pur dans mon texte,

se convertit aussitôt en erreur et en blasphème

Vous grossissez chaque objet selon vos besoins,

sans vous mettre en peine de concilier vos expressions « 

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