Fénelon :Explication des maximes des saints sur la vie intérieure

Récit du cardinal de Bausset

Le cardinal raconte dans son « histoire de Fenelon »  publié en 1850

les détails de la lutte féroce qui eut lieu entre Fénelon et Bossuet  à propos du livre des maximes 

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Fénelon écrivit ce livre en 1697 

pour répondre à Bossuet qui attaquait violemment

les idées de madame Guyon sur le quiétisme

dans son «  son Instruction sur les Etats d’Oraison. »

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Un livre austère    

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Selon de Bausset

 « Il est assez remarquable, que celui de tous ses ouvrages

auquel Il a paru lui  même attacher plus de prix, 

celui qui lui a coûté le plus de soin et de travail, 

celui qu’il a défendu pendant deux années entières,

 avec des efforts de talent et d’esprit dignes d’une meilleure cause,

 soit précisément celui de ses .ouvrages, 

où l’on retrouve le moins l’âme, 

le style,l’intérêt, le charme accoutumé de Fénelon. 

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Ce défaut tient sans doute, en grande partie,

 a la forme sèche et didactique qu’il crut devoir employer, 

pour s’exprimer avec plus de clarté sur des matières délicates,

 que personne jusque-là n’avait encore présentées 

avec la précision rigoureuse du langage théologique

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Structure du livre

, Fénelon divise son ouvrage en quarante-cinq articles

Chacun de ces articles renferme deux parties,

1) l’article VRAI

 qui expose la doctrine des vrais mystiques sur  le pur amour, 

2) L’article FAUX

qui montre les abus que l’on a faits,

ou que l’on peut faire de la doctrine des saints,

sous une fausse apparence de perfection.

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 Fénelon avait joint à chaque article 

les autorités des Pères et des auteurs mystiques, 

qui lui paraissaient propres à établir ses principes, 

et à justifier. ses expressions

D’où le titre de son livre « les maximes » 

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Examen du livre par des amis

Avant de publier son livre

Fénelon  prudent et soumis demande 

à l’archevêque de Paris Mgr de Noailles

à l’évêque de  Chartres et à Tronson

de corriger le livre

C’est ainsi qu’il supprime  la  multitude des citations,

 suivant le conseil de l’archevêque de Paris,

 qui ne les croyait propres qu’à grossir inutilement l’ouvrage. 

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« Il est sans doute à regretter que Fénelon 

se soit montré si docile sur ce point; 

cette condescendance eut tout à la fois 

l’inconvénient de donner à l’ouvrage 

une forme sèche et abstraite, 

qui en rend la lecture peu attrayante,

 et de séparer le texte de Fénelon 

des  témoignages de la tradition, 

qui pouvaient servir à expliquer

 plusieurs propositions équivoques,

 et susceptibles d’un mauvais sens » 

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Jugement de Bossuet 

Bossuet envoya son neveu l’abbé Bossuet à Rome

pour faire condamner le livre

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Condamnation

La plupart des propositions du livre qui furent

condamnées par le pape Innocent XII,

 peuvent se réduire à ces deux erreurs fondamentales 

 1) Il y a, dans cette vie, un état de perfection,

 dans lequel le désir de la récompense et. la crainte des peines n’ont plus lieu 

2) Il est des âmes tellement embrasées de l’amour divin, 

et tellement résignées à la volonté de Dieu, 

que si, dans un état de tentation, 

elles venoient à croire que Dieu lès a condamnées à la peine éternelle, 

elles feraient à Dieu le sacrifice  absolu de leur salut (p 44)

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