Bossuet : Les oraisons funèbres

Bossuet l’avoue

il a eu une jeunesse dissipée

puis changea de vie

après avoir réfléchi sur la mort

et la vanité de toutes choses

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Il parlera plus tard de cette méditation sur la mort

au cours du carême

qu’il  prêcha devant la roi en 1662

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Par la suite

il prononça de multiples oraisons funèbres pour les grands de ce monde

dont voici quelques extraits

pour s’en faire une idée

Ce fut selon Renan son seul titre de gloire

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Oraison funèbre d’Henriette de France

 Vanité des vanités tout n’est que vanité 

 

Vous verrez dans une seule vie toutes les extrémités des choses humaines, 

la félicité sans bornes aussi bien que les misères ; 

…Vous verrez  tout ce que peuvent donner de plus glorieux 

la naissance et la grandeur, accumulé sur une tête,

 qui ensuite est exposée à tous les outrages de la fortune; 

Vous verrez la bonne cause d’abord suivie de bons succès,

 et puis, des retours soudains, des changements inouïs,

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Oraison funèbre d’Henriette d’Angleterre

 O vanité ! ô néant ! ô mortels ignorants de leurs destinées 

 Je veux dans un seul malheur

 déplorer toutes les calamités du genre humain, 

et dans une seule mort faire voir la mort

 et le néant de toutes les grandeurs humaines

 

La santé n’est qu’un nom,

 la vie n’est qu’un songe,

 la gloire n’est qu’une apparence , 

les grâces et les plaisirs ne sont qu’un dangereux amusement : 

tout est vain en nous, 

excepté le sincère aveu que nous faisons devant Dieu de nos vanités, 

et le jugement arrêté qui nous fait mépriser tout ce que nous sommes. 

 

Que ce tombeau nous convainque de notre néant, 

… De quelque superbe distinction que se flattent les hommes, 

ils ont tous une même origine ; et cette origine est petite.

 Leurs années se  poussent successivement comme des flots :

 ils ne cessent de s’écouler; 

tant qu’enfin, après avoir fait un peu plus de bruit,

 et traversé un peu plus de pays les uns que les autres, 

ils vont tous ensemble se confondre dans un abîme 

où l’on ne reconnaît plus ni princes, ni rois, 

ni toutes ces autres qualités superbes qui distinguent les hommes; 

de même que ces fleuves tant vantés demeurent sans nom et sans gloire,

 mêlés dans l’Océan avec les rivières les plus inconnues. 

 

Oraison funèbre de Marie Thérèse d’Autriche

Marie Thérèse ne fut pas très heureuse

Bossuet le constate 

Vous croyez donc que les déplaisirs 

et les plus mortelles douleurs 

ne se cachent pas sous la pourpre? 

ou qu’un royaume est un remède universel à tous les maux, 

un baume qui les adoucit, un charme qui les enchante

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Mais surtout Bossuet  au cours de cette oraison  en profite pour glorifier longuement  Louis XIV

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Oraison de la princesse palatine Anne de Gonzague 

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