Rancé et Mabillon : « De la sainteté et des devoirs monastiques »
En 1683 Rancé publie son grand ouvrage
« de la sainteté et des devoirs monastiques
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« C’est la dénonciation la plus véhémentes et la plus injuste du monachisme contemporain
C’est un torrent de paroles qui roule pèle mêle de l’or et de la boue ;
Sous les nobles plis des périodes abbatiales s’aiguise la violence du pamphlet
et en plus il ose s’en prend aux plus illustre des mauristes Mabillon
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Les études selon Rancé
Rancé écrit
L’étude détruit l’humilité …
Elle n’est capable que de leur nuire, de dérégler leur cœur ,de faire sur eux des impressions de morts
et de ruiner ce fond de piété, de simplicité et de pureté auquel leur sanctification est attachée
On ne connaît plus ni règle ,ni régularité, ni institutions, ni discipline ,ni édification
dans les monastères ou ces études sont établies
Un homme savant dans une communauté religieuse
ne connaît plus de retraite , plus de silence ,plus d’oraison, plus de jeûne ,plus de veilles ,plus d’assistance à l’office
On fait de ces maisons de paix et de retraite des académies tumultueuses
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Réponse de Mabillon
On croit rêver quand on sait qu’il s’adresse à Mabillon
mais celui-ci lui répondit avec bonhommie
sans « tempêter »
« Les moines ont un corps .Ils ont l’esprit borné qui ne peut s’arrêter longtemps sur un même objet
il faut éviter la contention qui mène au dégout
comme le corps a besoin de prendre du soulagement, l’esprit et la volonté ont aussi besoin de relâche
or quel moyen le plus innocent pour se délasser que l’étude »
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Les études peuvent avoir des inconvénients pour les solitaires
mais ce qui est plus fâcheux est l’ignorance qui les rend stupide
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les travaux corporels sont capables de faire de bons artisans
mais non pas des hommes spirituels et intérieurs
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Personne n’est plus disposé à l’humilité que celui qui se connaît mieux et qui est le plus persuadé que ce qu’il sait, est bien peu de chose
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Rancé vitupére
Les moines savants ont fait beaucoup de mal
et Rancé parle des dommages causés à l’Eglise par les moines
par l’abus qu’ils ont fait de la science
« Cela aurait été mieux s’ils se fussent contenus dans un perpétuel silence
Les grandes hérésies viennent des cloitres !
Si les études avait été défendu au moine Luther ,
la parole et les écrits de ce démon n’auraient pas déchiré l’Eglise «
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Parmi ces études si dangereuses ,
il en et une qui inspire à l’abbé de la trappe une répugnance particulière ,
c’est la lecture de l’ancien Testament
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Le pardon de Rancé
Mabillon ,humble et navré de s’être opposé au saint Abbé
se rendit à la Trappe pour s’excuser de lui avoir ainsi répondu
Rancé lui pardonna
voir (Bremond « l’abbé tempête » P156 ss )
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