Rancé ou ‘l’abbé tempête’ selon Henri Bremond
Henri Bremond
l’ami des mystiques
écrivit une vie de Rancé
intitulée
« l’abbé tempête »
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et pour cause !
Rancé était loin d’êttre un mystique
Il « tempête » toujours et partout
Il se mêle de tout
et ne cesse de tempêter
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Le chapitre des moines
l’Abbé doit réunir les moines régulièrement
pour assurer une bonne marche de la communauté
cette réunion ou « chapitre » devient avec Rancé un vrai supplice
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Humilier
Pour Rancé ,il s’agit beaucoup moins de reprendre ,que d’humilier
« et pour ce faire, il faut du vif et du piquant ,du sel et du poivre,
des réprimandes piquantes, cinglantes…
car enfin n’entreront au ciel que les humbles et d’un autre côte ,
nul ne peut devenir humble si personne ne l’humilie « (Bremond P 107)
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Rancé, oubliant la charité vexe
il ne respecte même pas la vieillesse
et réprimande un ancien abbé de 80à ans venu se réfugier à la Trappe pour ses vieux jours
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« Malheureux moine qui n’est jamais humilié
dans son couvent pas de jaloux qui cherche à nuire,
pas d’aigrefin qui le vole ,
pas d’huissier qui le traque,
pas de femme qui le persécute jour et nuit
…il lui faut donc au moins un abbé pour le réprimander «
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Le Maître
Rancé s’occupe de tout
il ne laisse aucune liberté
ne permet aucune initiative
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Il voulait tout voir, il voulait tout savoir il voulait se trouver partout
il écrit lui-même
« je puis dire qu’on ne donnait pas à l’infirmerie un verre de tisane que ce ne fut par mon ordre »( Bremond p 110 )
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L’espion
Il s’occupe de tout
non seulement dans la trappe
mais aussi ailleurs
il dicte 50 lettres par jour (p 110)
« préfet de la haute police monacale ,toujours à l’affut des misères quotidiennes et à plus forte raison des scandales (p118)
Quand il y a des palabres… c’est toujours lui qui a commence
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Sa vie intérieure
« En s’éparpillant de la sorte il cherche aussi à se fuir lui-même,
de plus en plus incapable de cette solitude et de ce silence qu’il a cru aimer jadis
et dont il s’est bientôt lassé comme il se lasse de tout » (p 111)
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Rancé ne s’améliore pas au cours des années
« ce qui nous permet pas d’égaler à celle des saints authentiques le vie intérieure de Rancé
nulle trace chez lui de cette métamorphose constante et indéfiniment progressive ,
qui nous émerveille dans la vie d’un Philippe Néri ,
aussi indépendant que l’abbé de la Trappe
ou d’une Jeanne de Chantal
aussi impétueuse que lui
ou d’un Vincent de Paul
non moins actif ni moins surmené
Ni ses gestes ,ni ses propos ne le montre
de moins en moins « tempête »
de moins en moins impérieux ,
méprisant,cassant,intraitable. »
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