Richard Simon et Bossuet : Le nouveau testament de Trévoux
En 1702 Richard Simon publie le nouveau Testament en Français
en 4 volumes
à Trévoux où se trouve l’imprimerie du duc de Maine
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La traduction
M de Sacy ,le père Amelote de l’oratoire ,Messieurs de Port Royal et les pères jésuites de Paris avait déjà entrepris cette traduction ,mais aucune ne convient vraiment à Simon
Il écrit
« On ne peut que les louer, mais il aurait néanmoins à souhaiter que ces savants traducteurs eussent une plus grande connaissance des langues originales et de ce qui appartient à la critique »
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Simon entreprend donc sa traduction en français
non à partir du grec ,mais à partir du latin ,
dont le texte est plus familier à ses contemporains .
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Cela nous montre combien il est soucieux
d’une part de respecter la Vérité
et d’autre part d’être bien compris par tous
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Il ajoute en marge les variantes en grec
et traduit les citations « de l’ancien testament » à partir du texte hébreux
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Il ne cherche pas à briller avec un bon style
mais à être le plus proche possible du texte original
« autrement il arrive que ,sous prétexte de réflexions morales et de sens spirituel
,on tombe souvent dans je ne sais quel jargon ,auquel on donne le nom de spiritualité »
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Bossuet
Ah mais attention !
Bossuet est en embuscade
iI est vieux, il lui reste 2 ans à vivre
mais il est toujours aussi hargneux
et aussi sûr de lui .
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Il avait fait condamné les maximes de Fénelon
Cliquez ICI
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Il avait fait mettre au feu ‘l« Histoire critique du Vieux testament » de Simon
il n’allait pas laisser imprimer « ce nouveau testament »
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Bossuet écrit au cardinal de Noailles ,archevêque de Paris
« Je trouve presque partout des erreurs ,des vertiges affaiblies , des commentaires et encore des commentaires mauvais à la place du texte et enfin les pensées des hommes qui ne sont pas celles de Dieu ….
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Puis dans un autre lettre
« Je suis assurée qu’il y a de quoi le confondre ,jusque à l’empêcher de lever les yeux .Il y a trop longtemps que ce critique joue de l’église »
car l’église c’est Bossuet
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La condamnation
Bossuet parvint à ses fins
le 22 janvier 1703, un arrêt du conseil d’état porte révocation du privilège du roi pour imprimer à Paris le « Nouveau Testament de Trévoux »
« L’illustre vieillard de Meaux entraînait pour 3 siècles ,la théologie dans sa décrépitude » (p 340)
( voir J. Steinman : « Richard Simon)
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