Richard Simon : « Histoire critique du Vieux testament »

Constat

Au 17è siècle ,l’ignorance  des catholiques ,évêques et docteurs de la Sorbonne y compris,

restait stupéfiante ,quant aux textes originaux de la bible ,

et à la manière dont ils avaient été  écrits et transmis

 

Des hommes qui connaissent la bible presque par cœur ,comme Bossuet

ignoraient  tout en matière de critique

Il en était de même chez les protestants 

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Richard Simon

décide de  remédier à cette ignorance

Il le pouvait 

Il avait passé 10 ans dans les meilleurs bibliothèques de Paris

Il avait  consulté  quantité de manuscrits

Il savait le grec, l’hébreu ,le syriaque, l’araméen et pouvait lire l’arabe

,Il connaissait les pères de l’église et la littérature rabbinique

Il avait lu Rachi et Gaon …

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Il savait classer, juger, distinguer ,conclure

Il faisait la part des hypothèses et  des certitudes (J. Steinman : « Richard Simon p 98 ) 

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« Histoire critique  du Vieux testament »

Richard Simon  écrivit  donc 

le premier ouvrage en  langue française

pour mettre  les  lecteurs au courant des problèmes posés

par une connaissance critique de l’ancien Testament

Un livre  écrit dans une langue admirable de clarté et de précision

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Accueil du livre

En 1678  l’éditeur qui achève le livre publie par avance la table des chapitres

  pour l’envoyer dans les pays étrangers 

Or cette table tomba entre les mains de Nicole de Port Royal

qui ,effrayé  ,stupéfait ,angoissé écrit  aussitôt à Bossuet

« Simon  est d’une hardiesse incroyable .Il avance des arguments incroyables .. sans se mettre en peine du préjudice qu’en peut recevoir la religion …je suis aux antipodes de cet auteur…il me fait haïr les livres et les études

C’est  de semblable gens dont on pourrait dire qu’il faudrait mieux qu’ile ne sussent rien »

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Bossuet lut à son tour la table des matières  où il était écrit

« Preuves des additions et autres changements qui ont été fait dans les écritures et en particulier dans le pentateuque Moïse ne peut être l’auteur de tout ce qui est dans les livres qui lui sont attribués » …

Horreur ! Sacrilége !

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Pour Bossuet c’est un choc !

sans même avoir lu le livre

il bondit, se rend chez l’imprimeur

et ordonne que l’on brule tous les exemplaires

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Les supérieurs de l’oratoire sont perplexes

eux qui avaient autorises la publication 

Ils s’inclinent devant Bossuet et les autorités s

et .. décident  de renvoyer  Simon de l’Oratoire (P 124 ss)

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Le livre fut caché,ignoré en France

jusqu’au début du 20 e siecle

il fut alors à l’origine d’un renouveau extraordinaire des études bibliques 

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