Le père Condren et la volonté

On ne peut comprendre Dieu

Dieu c’est le mystère

« mysterium tremendum et fascinans »

Que pouvons nous dire de Dieu ?

Rien !

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Mais on peut désirer Dieu

« mon âme n’est pas satisfaite tant qu’elle n’a pas trouvé Dieu » (St Augustin)

on peut vouloir Dieu

et c’est ainsi que Condren dans ses « lettres spirituelles » donne le pas à la volonté sur l’intelligence

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 La volonté

Selon Bremond dans son livre « le sentiment religieux en France » Tome 3 p 388ss

Condren donne le pas à la volonté sur l’intelligence,

et ne demande à celle-ci que d’exciter et que de guider celle-là.

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Dans la prière, Condren ne s’arrêtait ni à sa science, ni à son raisonnement.

Il adorait Dieu et ses mystères comme ils étaient en eux mêmes

et non pas comme il les comprenait

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Vouloir ….mais vouloir que ce que Dieu veut

Laissez le Fils de Dieu  être en vous ».

ainsi la substance du pain et du vin eucharistiques n’oppose aucune résistance à l’être divin qui se substitue à elle,

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Vouloir être une victime spirituelle et libre,  consumé aux flammes du sacrifice,

vouloir que Dieu soit ce qu’il est ;

vouloir l’adoration et le sacrifice du souverain prêtre,

et les vouloir pour nous; 

vouloir enfin que le travail anéantissant de la grâce se poursuive en nous.

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Pour faire cette volonté de Dieu

laisser faire Dieu

car c’est lui qui veut

Ce n’est plus : aide-toi, comme si tu étais seul.

 Que tu y penses ou non, tu n’es pas seul.

 L’Homme-Dieu a devancé, il prolonge et multiplie, il divinise,

il achève tes propres efforts.(p 394)

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 L’examen de conscience

 Condren  veut bien d’un examen de conscience, mais non d’un examen particulier :

 …Condren n’approuve pas que l’on s’absorbât dans la contemplation de soi-même,

 spectacle morne, toujours désolant pour les âmes bien faites,

 plein d’illusions pour les autres,

et qui paraît aussi propre à paralyser ou à vicier l’action qu’à la stimuler.

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Tout de même trop de contrainte lui paraît stérile, dangereux,

 opposé à la liberté et à l’allégresse des enfants de Dieu.

« Ne faites rien avec effort de vos sens ou de votre esprit,

 mais avec une vraie foi que vous pouvez avec Jésus-Christ,

 en la vertu de son Esprit,

tout ce qui est utile à la gloire de Dieu, et au bien de votre âme»

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Tu veux devenir patient ?

 Offre-toi au Christ patient, soumets-toi au rayonnement de sa patience,

accepte qu’il fasse de toi une vive image de sa propre patience.

« Faire usage de Jésus-Christ

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Fuyez toute inquiétude d’esprit, et toute contrainte dans les choses spirituelles…

.. Quand vous vous confesserez, dites simplement et peu :

car les longues expressions et la mémoire de telles fautes servent de disposition mauvaise à l’esprit pour les recevoir une autre fois…

 Soyez sincère et simple en la confession. et quand elle est faite,

 ne pensez plus comment elle a été faite. » 

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