Le Père Condren : Les seules louanges dignes de Dieu sont celles de son fils
H. Bremond dans son livre « le sentiment religieux en France » Tome 3 écrit
La doctrine de Condren, comme celle de saint Ignace, repose, en dernière analyse,
non pas sur le dogme de la chute,
mais sur le fait de la création.( p 362)
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Dieu est grand !
La création est grandiose
La vie est merveilleuse
mais nous sommes bien incapables de louer dignement notre créateur qui est un père
Seul est valable l’offrande du Christ
car il est lui même le fils de Dieu
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Jésus rend gloire à Dieu
en s’offrant lui même sur la croix
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Condren n’a rien publié de son vivant
mais il nous a laissé beaucoup de lettres où il reprend souvent ce thème de la grandeur de Dieu et du « néant » de l’homme
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Ce nous est un grand sujet de joie, de penser à cette infinité de Dieu notre père,
et de voir que le sacrifice de tout l’être créé n’est pas suffisant pour en exprimer les louanges.
Il lui faut donc présenter une personne qui surpasse toute créature.
Et encore, après qu’elle a été trente-quatre ans à l’adorer et à l’aimer,
ce n’est point trop qu’elle soit à la fin détruite, et qu’elle meure plus que d’amour.
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Il n’y a qu’un Dieu qui puisse être de soi, digne de Dieu ;
il n’y a que la personne du Verbe et de la Sagesse,
qui le connaisse assez pour lui rendre les respects qui lui sont dus ( p 367)
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Adhérer au Christ
Si a notre tour nous voulons louer Dieu
il faut donc que nous soyons nous-mêmes
totalement en communion avec jésus
comme le dit Olier ,disciple de Condren
le chef-d’oeuvre de notre perfection et de notre religion,
c’est d’entrer en la communion de Jésus-Christ,
qui fait de son intérieur et de notre âme m ême chose par participation (Olier)
Perdant pour vous tout désir de vivre et d’être… que toute votre disposition soit que Dieu soit en vous p 368
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L’holocauste .
Le sacrifice de la nouvelle alliance
et la louange que l’on réserve à Dieu
consiste donc désormais à se laisser brulé par l’amour divin
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Condren écrit
Le Fils de Dieu s’est offert à son Père, pour être consommé en Dieu.
Selon l’ancienne loi, les holocaustes étaient brûlés et consommés dans le feu,
en sorte qu’il n’en restait rien
Or les holocaustes tout consommés n’étaient que la figure de Jésus-Christ,
le fils s’est vraiment offert à Dieu dans la fournaise ardente de la divinité
Ainsi
Que Dieu nous consomme tout à fait en lui,
et avec dessein de perdre tout ce que nous sommes,
…Ce doit être aussi Dieu même qui réduise et consomme tout ce que nous sommes, nos vies, nos qualités, nos esprits…
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C’est pourquoi ,le célébrant dit pendant la messe en mélangeant l’eau avec le vin
Puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité
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Jésus s’est aussi offert à son père pour être consommé en nous,
c’est-à-dire pour être tout en nous comme un autre nous-mêmes,
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Avec le Christ nous nous offrons
C’est à cela que nous devons tendre encore avec lui ;
car nous devons lui céder de bon cœur tout ce que nous sommes,
…Nous devons, dis-je, porter ces dépouillements opérés par le Fils de Dieu,
jusqu’à ce qu’il soit tout seul vivant et régnant en nous,
et occupant la place que nous tenons en nous-mêmes,
et qu’en un mot il soit tout en toutes choses selon la parole de saint Paul
omnia in omnibus .
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le Christ est notre prêtre, et « c’est par la vertu de son sacerdoce, qu’il nous sacrifie tous à son Père, dans la sainteté même de son sacrifice »,
nous dépouillant par là de notre vie à nous, insignifiante ou mauvaise, vie de néant,
pour « insinuer en nous sa vie propre, laquelle, consommée en Dieu par le sacrifice de l’Incarnation et du Calvaire,
est la vie même de Dieu
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