La vocation du père Condren (1588-1641)

La Volonté de Dieu

Condren toute sa vie cherchera 

à s’anéantir pour ne faire que la Volonté de Dieu

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Il ne se pressait pas

il prenait son temps

il attendait 

pour être sûr de faire la Volonté de Dieu

« Il ne prenait jamais de résolution absolue,

 mais se tenait toujours prêt à changer de dessein,

et il disait que Dieu ne permettait point qu’il suivît ses inclinations »

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D’où ses hésitations  au moment de choisir sa vocation

H. Bremond dans son livre « le sentiment religieux en France » Tome 3 p 321ss

 écrit :

 

Serait il Chartreux ?

S’il n’eût consulté que son goût et ses dispositions personnelles, son choix eût été bientôt fait.

« Son esprit de retraite et d’oraison lui faisait aimer très particulièrement l’ordre des chartreux ; il les visitait souvent. (De la Sorbonne au jardin actuel du Luxembourg, la route n’était pas longue.) Quand il entrait dans leur maison, il était incontinent épris d’un désir d’y demeurer. Il lui venait dans l’âme une lumière qui lui découvrait l’esprit de cette communauté.

Il n’y a point de beautés approchantes de celles que Dieu » lui faisait alors paraître. …il s’offrait donc à Dieu de toutes ses forces pour entrer en cet Eden…, mais il ne recevait autre réponse que des sentiments intérieurs de son indignité… ;

si bien qu’il se retirait avec autant d’humilité et de mépris de soi-même qu’il avait eu d’estime de cette admirable communauté…

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Serait il capucin ? 

« Après qu’il eut connu que Dieu ne le voulait pas chartreux, il n’y osa jamais plus penser ; il se tint en repos et continua ses exercices.

 Quelque temps après, considérant saint François, qu’il honorait particulièrement…, et le regardant comme le vrai portrait de Jésus-Christ…, il était charmé de la sainteté de son ordre.

Il s’en allait incontinent à l’église des capucins, il s’offrait au Fils de Dieu pour porter sa croix parmi eux…,

 et après…, il s’en revenait encore avec même réponse dans l’âme, qu’il n’était pas ligne de cette bénédiction.

….Il aurait pu continuer de la sorte, et sans plus de hâte, pendant vingt ans :

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Oratorien ?

C’est alors que Condren alla faire une retraite sous sa conduite de Berulle

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Berulle,  paisible et têtu,

 tendu de tout son être massif et passionné sur la plus belle des proies,

 aura répondu sans fin aux silences, et  aux difficultés de son retraitant

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 Pour Condren, il ne s’agissait pas de faire un choix, de peser les pour et les contre.

 Il eût vraisemblablement cédé au chartreux ou au capucin qui l’eussent pressé de les joindre ;

 mais justement, et Dieu sans doute disposant ainsi les choses,

 ni le chartreux ni le capucin n’avaient insisté auprès de lui.

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 Malgré son désir assez manifeste de le gagner, Bérulle, à proprement parler, n’a pas agi sur Condren :

 mais, docile à la volonté divine,

 Condren aura reconnu cette volonté dans l’insistance de Bérulle.

 C’était le signe attendu.

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Il fut admis à l’oratoire le 17 juin 1617, âgé de vingt-neuf ans » p 324 

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