La guérison du père Olier ,disciple du Père Condren
Le père Jean Jacques Olier
après avoir suivi sa retraite d’ordination avec saint Vincent de Paul
puis après avoir eu comme directeur spirituel le père Condren
fut comme privé de toutes ses facultés
et devint comme hébété
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Cela dura 2 ans
jusqu’à la mort du père Condren
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C’est alors qu’il fut guéri
et qu’il commença à comprendre et à appliquer la doctrine du Père Condren
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M. Olier a décrit lui-même, cette merveilleuse métamorphose
« Les lumières, que le Père de Condren a si souvent exposées à… ses disciples
ont fait en tous les mêmes effets depuis sa mort.
Au moins pour moi, je sais bien que j’ai connu un grand nombre de choses qu’il m’avait proposées
et que je n’avais pu comprendre en ce temps…
Alors, ces lumières n’avaient point fait d’impression sur mon esprit, bouché aux choses saintes ;
depuis sa mort, elles y sont entrées vivement…,
et me font maintenant concevoir sans peine ce que je ne croyais être que fables et inventions de l’esprit humain
H. Bremond « sentiment religieux en France tome 3 (p 452)
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Se laisser faire
Olier comprend désormais la doctrine essentielle de Condren
sur le devoir où nous sommes de nous effacer,
de nous sacrifier et de nous anéantir nous-mêmes,
pour faire place en nous à l’esprit de Dieu.
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Depuis mes grandes désolations, écrit-il, je ne puis douter que l’esprit de mon maître (Notre-Seigneur)
n’habite en moi…
J’expérimente sa conduite dans l’usage de mes facultés naturelles,
Je sens maintenant cet esprit qui me compose et me dirige dans mon port, ma démarche et même mes paroles…
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Lorsque je veux m’occuper à écrire, je sens que ce divin Esprit veut conduire
et régler tous les mouvements de ma main .
Je me prête et me donne à lui comme un instrument qui n’a point d’action propre et personnelle…
Il est répandu par tout moi-même, comme s’il y tenait la place de mon âme.
Je le sens comme une seconde âme qui m’anime et me porte, et qui se sert de tout mon être ( Bremond p453)
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Ce que je possède maintenant
n’est point un bien personnel, et qui soit attaché à mon âme
c’est une grâce, une miséricorde…
J’étais alors délaissé de tout conseil intérieur ..;
maintenant la bonté de Dieu me donne.., tous les conseils que je puis souhaiter.
… Intérieurement je suis guidé comme un enfant, qui en tout serait conduit par un père très sage et d’une bonté parfaite.
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Cela se fait dans le fond de l’âme, par une opération divine extrêmement délicate, et que le démon ne peut contrefaire.
c’est un sentiment sans parole, qui se fait entendre bien plus distinctement que la parole.
Car Dieu, qui est parole, se rend bien plus sensible à nos âmes que les hommes par la parole articulée
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Une foi vive, obscure, nourrissante en pureté, soutenante en simplicité,
C’est Dieu même répandu dedans nous,
et qui ne souffre plus, par la jalousie qu’il a pour nous,
que nous aimions et embrassions quoi que ce soit hors de lui-même.
Il est jaloux jusqu’au point de l’être de ses propres dons, et, craignant qu’on ne les aime et qu’on s’y attache,
il les retire de nous et nous en prive,
pour nous obliger d’avoir recours à lui unique, à lui pur et simple,
sans autre vue, autre détour, et autre amour que lui seul (Bremond p 456).
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