Le pére Charles Faure (1594-1644) :réformateur de l’abbaye sainte Geneviève

Son enfance

Charles Faure est né à Louveciennes

 il entre à « l’abbaye de Saint Vincent » de Senlis où il a pour professeur de latin  le pére Adrien Bourdoise (1584-1655)

qui encouragé par Bérulle et saint Vincent de Paul  avait fondé à Saint Nicolas du Chardonnet une petite communauté  

et écrit un petit livret sur l’idée d’un bon ecclésiastique

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En 1615 il fait profession à saint Vincent de Senlis  et décide avec 2 amis de rétablir la stricte observance dans  la maison

comme l’avait fait Angélique Arnauld à Port Royal quelques années auparavant

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Il étudie sa philosophie et sa théologie à Paris où il rencontre de nouveau le Pére Bourdoise qui mlui dit :

«  qu’il avait  2 études à faire en même temps ,et qu’il devait tenir Aristote en la main gauche ,et la règle de saint Augustin en la main droite »

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Supérieur de sainte Geneviève

En 1623 Charles Faure  est nommé supérieur de sainte Genviéve par le  cardinal de la Rochefoucauld

et commence à rédiger un directoire pour les novices

 Il est avant tout un cloitré ,un homme du monastère ,du renfermement et de la rupture avec  le monde

il est ni prédicateur ,ni missionnaire

il enseigne la pratique de l’oraison mentale

« les méditations sur la passion » de Louis de Blois et « l’imitation  de Jésus christ »sont ses livres de chevet  

et l’image du crucifié devient centrale  dans toute son oeuvre

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les Constitutions

En 1625 il entreprend la réforme des constitutions

 Il insiste sur la pauvreté  et déclare  que la propriété est la  « peste des cloitres

Le religieux doit sans cesse  « se désapproprier »

 L’obéissance est la principale vertu des religieux

Ce n’est qu’en s’oubliant que les religieux peuvent accéder au sentiment de la présence divine et vivre ne permanence sous le regard de Dieu

 Il insiste  sur la célébration de l’office divin et la prière publique ,la dévotion au saint Sacrement

« Ce sont des divins et terribles emplois 

Le Genovéfain  est religieux avant d’être pasteur 

 

Les études

 Mais, quel que fût son rôle administratif, le P. Faure s’appliqua avec un soin tout particulier à faire refleurir les études à Sainte-Geneviève. Il comprenait que la science et la religion sont sœurs, et que, dans la vie religieuse, la régularité, la piété ne se maintiennent, ne prospèrent qu’autant qu’elles puisent secours, force, lumière dans le travail intellectuel : un monastère sans études est fatalement condamné au relâchement, aux désordres, à la mort. (L’Abbaye de sainte Geneviéve par l’Abbé Feret)

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C’est pourquoi il y eut tant d’érudits à sainte Geneviève

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Il fut supérieur général entre 1634 et 1640 puis de 1643 à 1644 date de sa mort

Atteint par une maladie mortelle dans le cours de ses visites, ramené aussitôt à Sainte-Geneviève, il s’endormit douce-
ment dans le Seigneur, après quelques mois de souffrances, le 4 novembre 1644. 

 le cardinal de la Rochefoucauld en apprenant la nouvelle s’écria

« Hélas ! quelle perte ! L’Église perd un grand « homme et un de ses principaux ornements ; votre ordre perd  son père et son unique appui ;et moi je perds mon ami,…. 

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Modèle de la vie religieuse …Charles Faure fut un  maître consommé pour diriger les autres dans les voies spirituelles, joignant la douceur à la fermeté, la prudence à la vigueur, la connaissance des esprits à l’art de les gouverner …

Cet humble religieux doit être considéré comme le second fondateur de la Congrégation des chanoines réguliers de France, et son nom glorieux inscrit à côté de celui du grand cardinal. ( L’Abbaye de sainte Geneviève par l’Abbé Feret) 

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