Le clergé réformé du XVIIIe siècle en France

Le clergé 

En France ,au cours du XVIIe siècle

le clergé « étaient encore si ignorant qu’il ignorait le latin .

Il n’y avait point de différence entre les clercs et les laïcs  pour les habits et la conversation …

ils marchaient en habits courts de diverses couleurs ;

La soutane était gardée dans l’église avec l’aube ….

Leurs divertissement était la chasse et le jeu… »

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Peu à peu  Bérulle, François de Sales, Vincent de Paul , Bourdoise ,Olier, Condren ,Tronson

vont  transformer les mentalités et appliquer  les résolutions du concile de Trente   

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Dés 1650 il existe à Paris une élite sacerdotale 

Entre 1680 à 1720 ce clergé digne devient majoritaire dans la plupart des dioceses

Vers 1740 la soutane, le célibat, les bonnes mœurs sont devenus la norme

Fini ! le scandale des mauvais prêtres

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La formation

Les séminaires se multiplient

Les études s’allongent 

Les candidats au séminaire doivent obligatoirement faire 2 ans de philosophie

à la fin de leur cursus scolaire avant d’entrer au séminaire

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Le séjour au séminaire dure  en moyenne 16 mois

mais parfois 2 ans ou même  3 ans 

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Les formateurs enseignaient  peu de théologie

Ils se méfiaient des dogmes mal compris , des hérésies , des jansénistes

Ils préféraient insister sur la pastorale et la morale

Vincent  de Paul lui-même disait 

« On a davantage besoin de piété , d’explication des  céremonies ,de  prédication et du catéchisme ,

que de beaucoup de doctrine »

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Cependant les manuels de théologie se multiplient  

celui de Tournely en 1726 et surtout de Collet en 1733

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Après 1750  paraissent les encyclopédies

les philosophes commencent à répandre leur « lumière »

Les clercs ne peuvent pas rester à la traîne 

Ils sont emportés par le mouvement

et doivent se mettre au parfum

Ils lisent Voltaire , Rousseau, Diderot

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Les œuvres de l’abbé Bergier  ,l’encyclopédiste chrétien, l’adversaire redouté des philosophes

se retrouvent dans toutes les bibliothèques des séminaires 

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Les bibliothèques des prêtres  

A la fin du 17e  siècle ,  rares étaient les curés de paroisse qui possédaient plus de 10 livres

Ils avaient leur bréviaire et leur missel

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Peu à peu la liste s’allonge

On trouve

la bible, des commentaires  sur les évangiles et les épîtres 

des pères de l’église  ,saint augustin l’Imitation de Jésus Christ 

l’introduction à la vie dévote

le catéchisme du concile de Trente…

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Par contre ,à la fin du 18é siècle beaucoup de prêtres possèdent plus de 100 volumes ..

autant que les laïcs les mieux pourvus

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Le bon curé

n’est pas celui qui pense,

celui qui médite sur des grands textes 

le bon curé c’est un pasteur pieux ,prudent, soumis ,sans prétention intellectuelle 

Il se contente de ce qu’il a appris au séminaire

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Le prêtre est à l’abri du besoin

Il est plus riche que ses paroissiens

Les  curés ont parfois de bons bénéfices

Les autres ont la portion congrue  et feront la révolution

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Les évêques

Eux aussi deviennent dignes 

Ils séjournent davantage dans  leur diocèse

et font régulièrement des visites pastorales

Ils sont même d’excellents administrateurs

Taine lui même  ne cache pas son admiration

  j’ai lu 20 volumes de procès verbaux de leurs état (Languedoc ,Provence …) On ne peut voir de meilleurs citoyenss ni d’administrateurs plus intègres » (Taine)

Mgr de Boisgelin ,en Provence ,dessèche des marais

Mgr de Dillon (Narbonne) unit Lyon à Toulouse par un système de canaux

Mgr de Royere (Castres)  construit 4 routes et plusieurs ouvrages d’art …

Mgr de Beaumont fait restaurer à ses frais 45 métiers à tisser

L’evêque d’Albi  au cours de ses tournées pastorales est accompagné par un médecin qui inocule le vaccin contre la variole

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Evidemment il y a toujours des cas !

Un certain haut clergé  qui mène une vie très décontractée 

mais ce n’est qu’une minorité que l’histoire ne fait que citer

Le cardinal de Bernis

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Mgr Loménie de Brienne

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Mgr de Jarente

 qui menait une vie de grand seigneur car il  était Abbé commanditaire de plusieurs grandes abbayes dont Lérins  et  St Wandrille en Normandie Il avait un caractère très conciliant débonnaire et cherchait à mettre tout le mode d’accord  Jansénistes et papistes ,libertins et chrétiens …Pour ces qualités de négociateur il est  donc choisi pour administrer la feuille des bénéfices et les biens des diocèses  en attente de titulaire .Il loge la plupart du temps dans les combles du château à Versailles ou il fréquente les grands du royaume .En compagnie de Choiseuil et du clan de  Pompadour, .il passe des soirées fort agréables ,habillé de satin et de velours

« Qui a vu les dentelles de Mgr Jarente a vu tout le 18é s »

Il rejoint enfin son diocèse et mène une vie somptueuse à Meung sur Loire . A Orléans il termine la façade de la cathédrale et ses 2 tours en pièce montée qui sont  les reflets de tout un siècle de frivolité

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Sans oublier plus tard  Talleyrand  et les évêques constitutionnels

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L’évangélisation

En tous les cas puisque les prêtres ont mieux formés

ils vont réformer ,et évangéliser 

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Le cléricalisme

Ils vont aussi

s’attaquer aux superstitions

et peu à peu abuser de leur autorité

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