Encyclique Laudato si : Chapitre 4 :Une écologie Intégrale
Ecologie sociale
Tout est intimement lié,
Il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale et l’autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale
Les problèmes environnementaux sont liés aux problémes humains, familiaux, de travail, urbains,et toute atteinte à la solidarité et à l’amitié civique provoque des dommages à l’environnement ».
L’écologie sociale se situe progressivement aux différentes institutions depuis la famille, en passant par la communauté locale et la Nation, jusqu’à la vie internationale.
À l’intérieur de chacun des niveaux sociaux et entre eux, se développent les institutions qui régulent les relations humaines.
Tout ce qui leur porte préjudice a des effets nocifs, comme la perte de la liberté, l’injustice et la violence.
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Divers pays s’alignent sur un niveau institutionnel précaire, au prix de la souffrance des populations et au bénéfice de ceux qui tirent profit de cet état des choses.
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Tant dans l’administration de l’État que dans les diverses expressions de la société civile, on constate très souvent des conduites éloignées des lois.
Ainsi dans des pays dotés d’une législation claire pour la protection des forêts on continue d’être des témoins muets de la violation fréquente de ces lois.
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En outre ce qui se passe dans une région exerce, des influences sur les autres régions.
Ainsi, par exemple, la consommation de narcotiques dans les sociétés opulentes provoque une demande constante ou croissante de ces produits provenant de régions appauvries, où les conduites se corrompent, des vies sont détruites et où l’environnement finit par se dégrader.
L’écologie culturelle : Respect des cultures
Il ne s’agit pas de détruire, ni de créer de nouvelles villes soi-disant plus écologiques, où il ne fait pas toujours bon vivre. Il faut prendre en compte l’histoire, la culture et l’architecture d’un lieu, en maintenant son identité originale.
Voilà pourquoi l’écologie suppose aussi la préservation des richesses culturelles de l’humanité au sens le plus large du terme.
La vision consumériste de l’être humain, encouragée par les engrenages de l’économie globalisée actuelle, tend à homogénéiser les cultures et à affaiblir l’immense variété culturelle, qui est un trésor de l’humanité.
Les solutions purement techniques courent le risque de s’occuper des symptômes qui ne répondent pas aux problématiques les plus profondes. Il faut y inclure la perspective des droits des peuples et des cultures, et comprendre ainsi que le développement d’un groupe social suppose un processus historique dans un contexte culturel, et requiert de la part des acteurs sociaux locaux un engagement constant en première ligne, à partir de leur propre culture. Même la notion de qualité de vie ne peut être imposée, mais elle doit se concevoir à l’intérieur du monde des symboles et des habitudes propres à chaque groupe humain.
La disparition d’une culture peut être aussi grave ou plus grave que la disparition d’une espèce animale ou végétale.
Dans ce sens, il est indispensable d’accorder une attention spéciale aux communautés aborigènes et à leurs traditions culturelles….. Quand elles restent sur leurs territoires, ce sont précisément elles qui les préservent le mieux.
L’écologie de la vie quotidienne : respect en communauté !
Le cadre qui nous entoure influe sur notre manière de voir la vie, de sentir et d’agir
Dans les quartiers pauvres
La sensation d’asphyxie, produite par l’entassement dans des résidences et dans des espaces à haute densité de population, est contrebalancée
si des relations humaines d’un voisinage convivial sont développées,
si des communautés sont créées,
si les personnes se sentent incluses dans un réseau de communion et d’appartenance.
De cette façon, n’importe quel endroit cesse d’être un enfer et devient le cadre d’une vie digne.
. C’est cette expérience de salut communautaire qui ordinairement suscite de la créativité pour améliorer un édifice ou un quartier.
Il est aussi clair que l’extrême pénurie que l’on vit dans certains milieux qui manquent d’harmonie, d’espace et de possibilités d’intégration, facilite l’apparition de comportements inhumains et la manipulation des personnes par des organisations criminelles.
La possession d’un logement est très étroitement liée à la dignité des personnes et au développement des familles. C’est une question centrale de l’écologie humaine
La qualité de vie dans les villes est étroitement liée au transport,
Beaucoup de spécialistes sont unanimes sur la nécessité d’accorder la priorité au transport public.mais dans beaucoup de villes, ce transport est une souffrance indigne infligée aux personnes à cause de l’entassement, de la faible fréquence des services ou de l’insécurité.
Dans les zones rurales, souvent les services essentiels n’arrivent pas,
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L’écologie humaine : Respect de l’homme
implique aussi quelque chose de très profond : la relation de la vie de l’être humain avec la loi morale inscrite dans sa propre nature, relation nécessaire pour pouvoir créer un environnement plus digne.
Benoît XVI affirmait qu’il existe une “écologie de l’homme” parce que « l’homme aussi possède une nature qu’il doit respecter et qu’il ne peut manipuler à volonté ».
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Le Bien Commun
L’écologie humaine est inséparable de la notion de bien commun,
Le bien commun présuppose le respect de la personne humaine comme telle
Le bien commun exige aussi le bien-être social et le développement des divers groupes intermédiaires, selon le principe de subsidiarité.
Parmi ceux-ci, la famille se distingue spécialement comme cellule de base de la société.
Dans les conditions actuelles de la société mondiale, où il y a tant d’inégalités et où sont toujours plus nombreuses les personnes marginalisées, privées des droits humains fondamentaux, le principe du bien commun devient immédiatement comme conséquence logique et inéluctable, un appel à la solidarité et à une option préférentielle pour les plus pauvres.
La justice entre génération : Respect de l’avenir
La notion de bien commun inclut aussi les générations futures.
nous devons avoir une solidarité intergénérationnelle. Quand nous pensons à la situation dans laquelle nous laissons la planète aux générations futures, nous entrons dans une autre logique, celle du don gratuit que nous recevons et que nous communiquons.
Quel genre de monde voulons-nous laisser à ceux qui nous succèdent, aux enfants qui grandissent ?
Si cette question est posée avec courage, elle nous conduit inexorablement à d’autres interrogations très directes :
pour quoi passons-nous en ce monde, ?
pour quoi venons-nous à cette vie, ?
pour quoi travaillons-nous et luttons-nous ?,
pour quoi cette terre a-t-elle besoin de nous ?
C’est pourquoi, il ne suffit plus de dire que nous devons nous préoccuper des générations futures. Il est nécessaire de réaliser que ce qui est en jeu, c’est notre propre dignité.
Nous sommes, nous-mêmes, les premiers à avoir intérêt à laisser une planète habitable à l’humanité qui nous succédera. C’est un drame pour nous-mêmes, parce que cela met en crise le sens de notre propre passage sur cette terre.
. Les prévisions catastrophistes ne peuvent plus être considérées avec mépris ni ironie. Nous pourrions laisser trop de décombres, de déserts et de saletés aux prochaines générations. Le rythme de consommation, de gaspillage et de détérioration de l’environnement a dépassé les possibilités de la planète, à tel point que le style de vie actuel, parce qu’il est insoutenable, peut seulement conduire à des catastrophes, comme, de fait, cela arrive déjà périodiquement dans diverses régions.
L’homme et la femme du monde post-moderne courent le risque permanent de devenir profondément individualistes, et beaucoup de problèmes sociaux sont liés à la vision égoïste actuelle axée sur l’immédiateté, aux crises des liens familiaux et sociaux, aux difficultés de la reconnaissance de l’autre. Bien des fois, il y a une consommation des parents, immédiate et excessive, qui affecte leurs enfants de plus en plus de difficultés pour acquérir une maison et pour fonder une famille.
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