Chateaubriand :le « génie du Christianisme » (4e partie ,livre 4 ) :les Missions
Dans « le génie du Christianisme »
Châteaubriand montre avec jubilation
l’ influence du christianisme dans le monde
**
C’est génial !
Grâce au christianisme
les sciences se sont répandus
Grâce au christianisme
les arts se sont épanouis
Grâce au christianisme les hommes ont appris à se respecter
**
C’est génial !
parce que cette influence admirable
s’est répandu grâce aux missionnaires
**
Chateaubriand écrit en effet sur les missions
« Voici encore une de ces grandes et’ nouvelles idées qui n’appar-
tiennent qu’à la religion chrétienne.
Les anciens philosophes eux-mêmes n’ont jamais quitté
les avenues d’Académus et les délices d’Athènes pour aller,
au gré d’une impulsion sublime,
humaniser le sauvage, instruire l’ignorant, guérir le malade,
vêtir le pauvre
et semer la concorde et la paix parmi des nations ennemies
C’est ce que les religieux chrétiens ont fait et font encore tous les
jours.
**
Les mers, les orages, les glaces du pôle, les feux du tropique,
rien ne les arrête
ils vivent avec l’Esquimau dans son outre de peau
,ils se nourrissent d’huile de baleine avec le Groënlandois
avec le Tartare ou l’Iroquois ils parcourent la solitude;
ils montent sur le dromadaire de l’Arabe ou suivent le Cafre errant
dans ses déserts embrasés;
le Chinois, le Japonois, l’Indien, sont devenus leurs néophytes
il n’est point d’île ou d’écueil dans l’Océan qui ait pu échapper à leur zèle
et comme autrefois
les royaumes ,manquaient à l’ambition d’Alexandre,
la terre manque à leur charité.
Lorsque l’Europe régénérée n’offrit plus aux prédicateurs de la foi
qu’une famille de frères, ils tournèrent les yeux vers les régions où
des âmes languissaient encore dans les ténèbres de l’idolâtrie.
Ils furent touchés de compassion en voyant cette dégradation de l’homme;
ils se sentirent pressés du désir de verser leur sang pour le salut de
ces étrangers.
Il fallait percer des forêts profondes, franchir des marais
impraticables, traverser des fleuves dangereux, gravir des rochers
inaccessibles
il fallait affronter des nations cruelles, superstitieuses et jalouses;
il fallait surmonter
dans les unes l’ignorance de la barbarie,
dans les autres les préjugés de la civilisation
tant d’obstacles ne purent les arrêter
Qu’un homme, à la vue de tout un peuple,
sous les yeux de ses parents et de ses amis,
s’expose à la mort pour sa patrie, il échange
quelques jours de vie pour des siècles de gloire
il illustre sa famille et l’élève aux richesses et aux honneurs.
**
Mais le missionnaire dont la vie se consume au fond des bois
,qui meurt d’une mort affreuse, sans spectateurs, sans applaudissements,
sans avantages pour les siens,
obscur, méprisé, traité de fou, d’absurde, de fanatique,
et tout cela pour donner un bonheur éternel à un sauvage inconnu.
de quel nom faut-il appeler cette mort, ce sacrifice?
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.