Chateaubriand :le « génie du Christianisme » (3e partie ,livre 5,6 ) : Les dévotions populaires
Dans « le génie du Christianisme »
Châteaubriand montre avec jubilation
l’ influence du christianisme dans le monde
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C’est génial !
Grâce au christianisme
les sciences se sont répandues
Grâce au christianisme
les arts se sont épanouis
Grâce au christianisme les hommes ont appris à se respecter
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Tout cela avec la grâce de Dieu
car le peuple n’a pas toujours compris les leçons de l’église
des pères de l’église ou des conciles sie
Mais peu importe le dogme
le christ était vénéré ,respecté ,aimé
et tous les chrétiens y trouvaient ce qu’ils voulaient
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Chateaubriand écrit donc :
Quand le peuple croit entendre la voix des morts dans les vents,
quand il parle des fantômes de la nuit,
quand il va en pèlerinage pour le soulagement de ses maux,
il est évident que ces opinions ne sont que des relations touchantes
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Il suit de là que plus un culte a de ces dévotions populaires,
plus il est poétique,
puisque la poésie se fonde sur les mouvements de l’âme
et les accidents de la nature,
rendus tout mystérieux par l’intervention des idées religieuses.
Il faudrait nous plaindre si,
voulant tout soumettre aux règles de la raison,
nous condamnions avec rigueur ces croyances
qui aident au peuple à supporter les chagrins de la vie
et qui lui enseignent une morale
que les meilleures lois ne lui apprendront jamais
Il est bon, il est beau, quoi qu’on en dise, que toutes nos actions
soient pleines de Dieu
et que nous soyons sans cesse environnés de ses miracles.
Le peuple est bien plus sage que les philosophes.
Chaque fontaine,chaque croix dans un chemin,
chaque soupir du vent de la nuit,porte avec lui un prodige.
Pour l’homme de foi, la nature est une constante merveille.
Souffre-t-il, il prie sa petite image, et il est soulagé.
A t il besoin de revoir un parent, un ami,
il fait un vœu,prend le bâton et le bourdon du pélerin
il franchit les Alpes ou les Pyrénées, visite Notre-Dame de Lorette
ou Saint-Jacques en Galice
il se prosterne, il prie le saint de lui rendre un fils
de sauver une épouse, de prolonger les jours d’un père.
Son cœur se trouve allégé.
Il part pour retourner à sa chaumière chargé de coquillages,
Le pèlerin arrive à son village, la première personne
qui vient au-devant de lui, c’est sa femme relevée de couches,
c’est son fils retrouvé, c’est son père rajeuni.
Heureux, trois et quatre fois heureux ceux qui croient!
Il ne s’agit pas d’examiner rigoureusement ces croyances.
Il s’agit seulement de savoir si leur but est moral,
si elles tendent mieux que les lois elles-mêmes
à conduire la foule à la vertu
. Et quel homme sensé peut en doter?
A force de déclamer contre la superstition,
on finira par ouvrir la voie à tous les crimes.
Il faut du merveilleux, un avenir, des espérances à l’homme,
parce qu’il se sent fait pour l’immortalité.
On est bien près de tout croire quand on ne croit rien
on a des devins quand on na plus de prophètes,
des sortiléges quand on renonce aux cérémonies religieuses,
et l’on ouvre les antres des sorciers
quand on ferme les temples du Seigneur.
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