Félicité de Lamennais et les migrants .

Félicité de Lamennais est vraiment un prophète

voici ce qu’il écrit dans « le livre du peuple » ch ; XIII

**

La patrie

Lamennais défend la patrie

il défend son pays

 mais il ajoute

**

Toutefois, souvenez-vous bien

 qu’à la patrie elle-même 

vous devez préférer l’humanité ; 

car les peuples ont entre eux les mêmes relations

 que les familles entre elles et sont soumis aux mêmes devoirs.

 

 Le genre humain est un,  par essence, 

et l’ordre parfait n’existera,

 et les maux qui désolent la terre ne disparaîtront entièrement  

que lorsque les nations, 

renversant les funestes barrières qui les séparent,

ne formeront plus qu’une grande et unique société

**

Le patriotisme exclusif,

qui n’est que l’égoïsme des peuples,

n’a pas de moins fatales conséquences 

que l’égoïsme individuel :

 il isole, il divise les habitants des pays divers, 

les excite à se nuire au lieu de s’aider; 

il est le père de ce monstre horrible et sanglant

qu’on appelle la guerre.

**

Les étrangers

Quoi de plus opposé à la nature et à ses lois

 que le nom d’étranger? 

Ne sommes-nous pas tous frères,

et comment le frère

serait-il étranger au frère?

Chaque peuple doit aux autres peuples justice et charité ; 

il doit et respecter leurs droits et au besoin leur prêter secours,
soit pour les défendre si on les attaque,
soit pour les reconquérir s’ils ont été dépouillés.

 Leurs destinées sont solidaires.

Le peuple qui souffre près de soi l’oppression d’un autre peuple 

creuse la fosse où s’ensevelira sa propre liberté.

Employez donc tous vos efforts

 pour unir toujours plus les nations entre elles,

 pour détruire peu à peu les préjugés 

qui maintiennent leur séparation.

Chacune d’elles, suivant son génie, 

le lieu, le climat qu’elle habite, 

a sa fonction particulière,

 que la providence lui assigne

 pour le perfectionnement progressif de l’humanité.

**

 … Aucune nation ne saurait se suffire, 

elles subsistent et se développent

 par l’assistance qu’elles se prêtent 

mutuellement. 

Laisser un commentaire