L’abbé Dupanloup et la rétraction de Talleyrand

Dupanloup fut il naïf ?

Talleyrand fut il retord ?

c’est la question que les historiens se posent 

en lisant la rétraction donnée par Talleyrand à son confesseur

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Les conversations mondaines

Sur la demande  de la niéce du prince et de Mgr de Quelen 

l’abbé Dupanloup s’approcha du grand malade avec  beaucoup de tact et de prudence

Lui même ne croyait pas en la sincérité  du grand diplomate

 qui avait tant et tant changé de casquette au cours de sa vie

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Il  se rendit quand même chez Talleyrand , rue Florentin 

comme un ami de la maison

ayant des conversation de salon

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Le vieillard peu à peu se confia

parla de son passé

non de l’homme politique

mais de sa jeunesse

de  sa vie à Saint Sulpice 

on ne parla que de saint Sulpice ,des anciesn sulpiciens qui aveientété ses maîtres ,de monsiur Emery  dont il louait avec une ngrande effusion de coeur la haute vertu ….

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Dupanloup en homme du monde

lui offrit un commentaire des œuvres de Fenelon 

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Alors vint les jours tant redouté de la fin

et enfin Talleyrand signa  sa rétraction

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Evidemment on en rit

on raconta même des blagues  sur la visite du roi et de madame Adelaïde

le roi aurait dit à Talleyand 

souffrez vous ?

oui ! comme un damné

et le roi aurait répondu : Déjà !

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Renan décidemment irrespecteux  pour son ancien maître écrit  

«  M. de Talleyrand, en son hôtel de la rue Saint Florentin  sentant sa fin approcher, crut devoir aux conventions humaines un dernier mensonge et résolut de se réconcilier, pour les apparences, avec l’ Église… il fallait un prêtre mondain, lettré, aussi peu philosophe que possible, nullement théologien,

 ..M. L’abbé Dupanloup,était juste l’homme qu’il fallait. Ses relations avec madame la  duchesse de Dino  et surtout avec sa fille , dont il avait fait l’éducation religieuse, sa parfaite entente avec M. De Quélen, l le désignaient pour une œuvre de tact mondain plutôt que de théologie, où il fallait savoir duper à la fois le monde et le ciel. »

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On peut rire …On peut douter 

mais on a retrouvé dans les papiers personnels de Talleyrand

un papier digne d’un vieillard qui regarde sa vie sans complaisance

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Les aveux intimes de Talleyrand

 le 2 février1837, jour anniversaire de sa naissance, 

âgé de quatre-vingt-trois ans, il écrivait les paroles que voici :

 « Voilà quatre vingt-trois ans de passés !.

 Je ne sais si je suis satisfait 

quand  je récapitule comment tant d’années se sont passées,

 comment je les ai remplies : 

Que d’agitations stériles ! que de tentatives infructueuses !

 que de complications fâcheuses, que d’émotions exagérées, 

que de forces usées, de dons gaspillés, de malveillances inspirées,

 d’équilibre perdu, d’illusions détruites, de goûts épuisés ! 

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Les doutes de Dupanloup

Dupanloup aussi ne voulait pas être dupe

et il écrit

le moment venu

Dieu permit que malgré les angoisses de mon cœur

 je n’en fusse pas troublé ;

 …c’était évidemment une grâce d’état.

 Je lui parlai dans les termes les plus forts et les plus énergiques.

 Je ne lui cachai pas qu’il touchait au terme de son orageuse 

carrière, que la vie allait s’éteindre pour lui. 

…Ma conscience m’aurait reproché une faiblesse

 comme un crime,

 et, je dois le dire, j’aurais trahi les désirs mêmes du malade qui m’écoutait.

 Car je n’oublierai jamais 

le véritable panouissement de reconnaissance

 qui se peignait sur son visage,

 l’avidité de son regard tandis qu’il m’écoutait. 

« Oui, oui, je veux tout cela, me dit-il,

 en m’offrant sa main

 et en saisissant la mienne avec la plus sensible émotion ;

et faisant justice complète de sa vie entière, il eût immédiatement commencé 
l’œuvre de sa réconciliation avec Dieu, si je ne lui avais fait observer que sa confession ne pouvait avoir lieu qu’après sa 
déclaration, préliminaire indispensable de sa réconciliation 

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