Léon XIII : Octobri Mense. Le mois du rosaire

En 1891 Léon XIII  écrit  une encyclaiue « Octobri Mense »

sur le mois du rosaire

**

Comme dans toutes les autres encycliques sur Marie

il reprend le même schéma  

L’église est malmenée

Prions donc Marie

en particulier pendant le mois d’Octobre devenu le mois du rosaire   

**

Les maux
Prions pour l’Église, dont les peines, au lieu de s’alléger, croissent chaque jour en nombre et en gravité. Ce sont des maux universellement connus que Nous déplorons : que l’Église garde et transmet les dogmes sacrés attaqués, combattus; l’intégrité de la vertu chrétienne, dont elle a le soin, tournée en dérision; la calomnie organisée; la haine attisée de mille manières contre l’ordre des saints Pontifes, mais surtout contre le Pontife Romain; les attaques dirigées contre le Christ Lui-même par une audace pleine d’impudence et par une scélératesse criminelle, comme si l’on s’efforçait de détruire dans sa base et d’anéantir l’œuvre divine de la Rédemption, que jamais aucune force ne détruira ni n’anéantira.

 

L’âme s’attriste et se tourmente encore bien plus à songer quelle cause de maux déplorables réside encore dans l’organisation des États qui ne laissent aucune place à l’Église ou qui combattent son zèle pour la très sainte vertu; c’est là une manifestation terrible et juste de la vengeance de Dieu, laquelle laisse l’aveuglement funeste des âmes s’appesantir sur les nations qui s’éloignent de Lui.
**

Le rosaire

Bien qu’en effet, elle ne néglige pas, dans sa prudence, les secours humains que la Providence et les temps lui procurent, ce n’est pas en eux qu’elle place sa principale espérance, mais dans la prière, dans la supplication, dans l’invocation de Dieu. Marie est notre glorieux intermédiaire; Elle est puissante, Mère du Dieu tout-puissant; mai ce qui est encore plus doux, Elle est bonne, d’une bienveillance extrême, d’une indulgence sans bornes.

**.

Nos prières sont elles efficaces ?

Actuellement, l’esprit humain est impuissant à pénétrer la profondeur des desseins de la Providence; mais il viendra un jour où, dans Sa grande bonté, Dieu montrant à découvert les causes et les conséquences des événements, il apparaîtra clairement combien l’office de la prière aura eu de puissance à cet égard et que de choses utiles il aura obtenues.

 

 On verra alors que c’est grâce à la prière qu’au milieu de la corruption si grande d’un monde dépravé, beaucoup se sont gardés intacts et se sont préservés de toute souillure de la chair et de l’esprit, accomplissant leur sanctification dans la croyance de Dieu (II Corinth., VII, 1);

 que d’autres, au moment où ils allaient se laisser entraîner au mal, se sont soudain retenus et ont puisé dans le danger et dans la tentation même d’heureux accroissements de vertu;

 que d’autres enfin, qui avaient succombé, ont senti dans leur âme une certaine sollicitation à se relever et à se jeter dans le sein du Dieu de miséricorde.

 

C’est pourquoi Nous supplions avec les plus vives instances tous les chrétiens de peser ces pensées dans leur conscience, de ne pas céder aux supercheries de l’antique ennemi, de ne se laisser détourner sous aucun prétexte du goût de la prière, mais d’y persévérer au contraire et d’y persévérer sans interruption.

 

 Que leur premier soin soit de demander le bien suprême, c’est-à-dire le salut éternel de tous, et la conservation de l’Église; puis il est permis de solliciter de Dieu les autres biens, pour l’utilité et la commodité de la vie, pourvu qu’on le fasse en se soumettant à Sa Volonté souverainement juste, et que, soit qu’Il accorde, soit qu’Il refuse ce qu’on désire, on Lui rende grâces comme à un Père infiniment bienfaisant. Enfin, que ces demandes soient adressées à Dieu avec la religion et la haute piété qui conviennent et qui sont nécessaires, à grands cris et avec larmes (Hébr., V, 7), comme les Saints ont eu coutume de le faire et comme en a Lui-même donné l’exemple notre Très Saint Rédempteur et Maître. 

Laisser un commentaire