Léon XIII :Immortale Dei :(partie 1). l’Eglise et l’Etat

en 1830 Lamennais ,dans le journal l’Avenir

réclame la séparation de l’Eglise et de l’Etat

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Puis toute l’histoire catholique du 19é siècle fut envenimée par la question Romaine

ce fut le calvaire de Pie IX qui se retrouve renfermé au Vatican par le nouveau royaume italien

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Ce fut la souffrance continuelle de Léon XIII sans cesse humilié par le nouvel étât

c’est pourquoi en la 7é année de son pontificatle

le 1 Novembre 1885

Léon XIII donne une sorte de charte politique de l’église catholique 

avec son encyclique» « Immortale Dei » 

Oeuvre immortelle du Dieu de miséricorde, l’Eglise, bien qu’en soi et de sa nature elle ait pour but le salut des âmes et la félicité éternelle, est cependant, dans la sphère même des choses humaines, la source de tant et de tels avantages qu’elle n’en pourrait procurer de plus nombreux et de plus grands, lors même qu’elle eût été fondée surtout et directement en vue d’assurer la félicité de cette vie.

 Partout, en effet, où l’Eglise a pénétré, elle a immédiatement changé la face des choses et imprégné les moeurs publiques non seulement de vertus inconnues jusqu’alors, mais encore d’une civilisation toute nouvelle. Tous les peuples qui l’ont accueillie se sont distingués par la douceur, l’équité et la gloire des entreprises.

L’Etat

En premier  lieu ,le pouvoir public ne peut venir que de Dieu.Dieu seul, en effet, est le vrai et souverain Maître des choses;

Donc les chefs d’Etat doivent absolument avoir le regard fixé sur Dieu, souverain Modérateur du monde, et, dans l’accomplissement de leur mandat, le prendre pour modèle et règle. Ils doivent être juste car l’autorité de Dieu sur les hommes est très juste et se trouve unie à une paternelle bonté. Il doit, d’ailleurs, s’exercer pour l’avantage des citoyens, parce que ceux qui ont autorité sur les autres en sont exclusivement investis pour assurer le bien public.

 L’autorité civile ne doit servir, sous aucun prétexte, à l’avantage d’un seul ou de quelques-uns, puisqu’elle a été constituée pour le bien commun

Les sociétés politiques ne peuvent sans crime se conduire comme si Dieu n’existait en aucune manière, ou se passer de la religion comme étrangère et inutile,  ou en admettre une indifféremment selon leur bon plaisir.

Quant à décider quelle religion est la vraie, cela n’est pas difficile à quiconque voudra en juger avec prudence et sincérité..

L’Eglise

Le Fils unique de Dieu a établi sur la terre une société qu’on appelle l’Eglise, et il l’a chargée de continuer à travers tous les âges la mission sublime et divine que lui-même avait reçue de son Père.

 « Comme mon Père m’a envoyé, moi je vous envoie »

 De même  que Jésus-Christ est venu sur la terre afin que les hommes eussent la vie et l’eussent plus abondamment  ainsi l’Eglise se propose comme fin le salut éternel des âmes; et dans ce but,

« Prêchez l’Evangile à toute créature »

A cette immense multitude d’hommes, Dieu lui-même a donné des chefs avec le pouvoir de les gouverner. A leur tête il en a préposé un seul dont il a voulu faire le plus grand et le plus sûr maître de vérité, et à qui il a confié les clés du royaume des cieux.

« Je te donnerai les clés du royaume des cieux ».

 Bien que composée d’hommes comme la société civile, cette société de l’Église, soit pour la fin qui lui est assignée, soit pour les moyens qui lui servent à l’atteindre, est surnaturelle et spirituelle.

L’église et l’Etat

Comme la fin à laquelle tend l’Eglise est de beaucoup la plus noble de toutes, de même son pouvoir l’emporte sur tous les autres et ne peut en aucune façon être inférieur, ni assujetti au pouvoir civil

C’est donc à l’Eglise, non à l’Etat, qu’il appartient de guider les hommes vers les choses célestes,

 Dieu a donc divisé le gouvernement du genre humain entre deux puissances:la puissance ecclésiastique et la puissance civile;Celle-là préposée aux choses divines, celle-ci aux choses humaines.Chacune d’elles en son genre est souveraine ;Chacune est renfermée dans des limites parfaitement déterminées et tracées en conformité de sa nature et de son but spécial.L’une a pour fin prochaine et spéciale de s’occuper des intérêts terrestres,et l’autre de procurer les biens célestes et éternels.

Tout ce qui dans les choses humaines est sacré à un titre quelconque,  tout ce qui touche au salut des âmes et au culte de Dieu, soit par sa nature, soit par rapport à son but,  tout cela est du ressort de l’autorité de l’Eglise.

Quant aux autres choses qu’embrasse l’ordre civil et politique, il est juste qu’elles soient soumises à l’autorité civile, puisque Jésus-Christ a dit  Rendez à  César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu

Nostalgie !

Il fut un temps où la philosophie de l’Evangile gouvernait les Etats. A cette époque, l’influence de la sagesse chrétienne et sa divine vertu pénétraient les lois, les institutions, les moeurs des peuples, tous les rangs et tous les rapports de la société civile

 Alors la religion instituée par Jésus-Christ, solidement établie dans le degré de dignité qui lui est dû, était partout florissante, Alors le sacerdoce et l’empire étaient liés entre eux par une heureuse concorde et l’amical échange de bons offices.

Si l’Europe chrétienne a dompté les nations barbares et les a fait passer de la férocité à la mansuétude, de la superstition à la vérité;

si elle a repoussé victorieusement les invasions musulmanes,

si elle a gardé la suprématie de la civilisation,

et si, en tout ce qui fait honneur à l’humanité,

elle s’est constamment et partout montrée guide et maîtresse;

si elle a gratifié les peuples de sa vraie liberté sous ces diverses formes;

si elle a très sagement fondé une foule d’oeuvres pour le soulagement des misères,

il est hors de doute qu’elle en est grandement redevable à la religion,

sous l’inspiration et avec l’aide de laquelle elle a entrepris et accompli de si grandes choses.

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 Tous ces biens dureraient encore, si l’accord des deux puissances avait persévéré,

‘Yves de Chartres écrivit au pape Pascal II : «  Quand l’empire et le sacerdoce vivent en bonne harmonie, le monde est bien gouverné, l’Eglise est florissante et féconde. Mais quand la discorde se met entre eux, non seulement les petites choses ne grandissent pas, mais les grandes elles-mêmes dépérissent misérablement. »

La séparation de l’Eglise et de l’Etat eut lieu en France en 1905

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Dans la  Deuxième partie de son encyclique 

Léon XIII critique certaines idées nouvelles répandues par les philosophes et les republicains

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