Le cardinal Manning et « rerum novarum »

Le cardinal Manning

c’est le cardinal « rouge » des anglais

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Le cardinal des ouvriers

le cardinal des pauvres

Le cardinal aussi des irlandais exploités

par l’empire britannique 

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Le cardinal Manning

c’est « rerum Novarum »  

l’encyclique  de léon XIII

non pas écrit

non pas seulement pensé

mais vécu

et appliqué

bien avant sa rédaction en 1891

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La gréve des dockers

ainsi en 1889  Manning se trouvait au milieu des ouvriers 

lors de la première grève d’envergure qui eut lieu à Londres

Les ouvriers qu’on emploie au docks  de Londres sont généralement des infortunés ,des parias des exclus de tous les métiers ,marins compromis soldats déserteurs …ils forment  comme ils le disent eux mêmes l’espoir perdue de l’armée du travail… .Ils leur arrivait de n’être employés que une ou deux heures par jour ..En outre il devaient se laisser enrôler par des exploiteurs qui se mettaient entre eux et les compagnies ….

le 20 aout la grève était  général. 60000 hommes traversèrent toute la ville aux accents de la marseillaise

C’est alors que Manning intervint

C’était un grand spectacle que de voir cet illustre cardinal chargé de ses 80 ans ,plein de miséricorde pour le peuple ,venu  intercéder  en leur faveur

au plus fort de la grève on lui avait dit  :mon éminence c’est du socialisme que vous faites là ; Je ne sans pas si c’est du socialisme pour vous  répondit il ,mais pour moi c’est du christianisme (Cardinal Manning par Lemire p 104-114)

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Rerum Novarum

On retrouve dans les écrits et les déclarations publiques de Manning  

les idées maitresses de l’encyclique « rerum novarum »

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Droit au logement

En  1885 Manning  entre dans la commission royale pour le logement des pauvres

et réclame pour  tous un logement décent

Des familles entières vivent dans une seule salle ;parfois plusieurs familles grouillent ensemble dans la même pièce  chacune dans son coin . Est-ce  tolérable ,  

Manquer d’espace, manquer d’air, n’avoir qu’une chambre comme dortoir ,séchoir, atelier ,cuisine ; être  exposé dans ces réduits à toutes sortes d’affections chroniques …scrofule ,chlorose que sais je ….vivre dans une promiscuité déplorable …dépérir dans ces bouges au moral comme au physique  ,alors que non loin de là les richesses s’accumulent et les capitaux s’entassent

Est ce un état  de chose qui puisse continuer indéfiniment? Non je le déclare ,sur des bases pareilles une société ne peut pas tenir debout (le cardinal Manning par Lemire p 137  

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Le juste salaire

Manning comme Léon XIII réclame un salaire juste  c’est à dire un salaire qui permet à l’ouvrier de vivre décemment ,lui et sa famille

Le salaire minimum ,l’ouvrier s’en contentera t il toujours ? quand le patron fait des profits énormes et toujours croissants ,quand il n’y a aucune proportion entre le revenu du capital et la rétribution du travail ner que cependant l’on sait que le travail seul fait valoir le capital  se contenter  de ce salaire minimum n’est ce pas l’effet d’une resignation surhumaine ( p 217 )

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Les associations

dans un discours prononcé à Leeds en 1874

il déclare

Pour résister ,les ouvriers ont le droit de s’entendre de s’entraider ,et d’acquérir par l’union(p la force qu’il n’ont point comme individus  ..

Remontez si haut que vous voulez dans l’histoire saxonne ,vous trouverez des associations distinctes de la famille et de l‘état  connues sou le nom de guildes. Elles avaient tantôt un but religieux ,tantôt un but d’assistance mutuelle mais souvent aussi elles protégeaient les travailleurs contre la juridiction oppressives des autorités locales (p 170)

Le respect des personnes

Dans certains cas ,la non réglementation du travail  conduit à la  destruction de la vie domestique ,à la négligence des enfants  si elle transforme les femmes et les mères en machines vivantes ,les pères et les époux en bêtes de somme ,qui se lèvent avant le soleil et retournent au gite le soir ,épuisés de fatigue ,et n’ayant plus la force de prendre un morceau de pain et de se jeter sur un grabat pour dormir ;la vie de famille  n’existe plus et nous ne pouvons pas continuer de ce pas (P 177)  

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