G .Tyrrell : Lettres à H. Bremond entre 1906 er 1908

Entre 1906 et  le 15 juillet 1909 ,date de sa mort

G Tyrrell a vécu les moments les plus terribles  de sa vie

non seulement à cause  d’une maladie  très pénible qui le rendit irritable

mais surtout parce qu’il fut peu à peu rejeté

d’abord par les jésuites

puis excommunié par le pape

Il se confie donc régulièrement à son ami H Bremond

(voir les  « lettres à Henri  Bremond  traduite et annotées  par Anne Louis-David »

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Il ya 2 jours j’ai eu une longue lettre dans le style « carissime «  regrettant l’alternative où je me trouve ,mais disant  que si je ne désavoue pas mon dossier et ne publie pas également un désaveu de « la lettre au professeur d’anthropologie »  il sera obligé de me renvoyer et de me suspendre

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Si j’ avais été moralement prêt à opérer un changement plus radical et à rompre complètement avec Rome   tout aurait été plus facile  ….mais  je vois  chaque jour plus clairement  que reformer le catholicisme est la seule cause qui vaille la peine de se battre (P 209   25,1,1906)

 L’ordonnance a été signifié.. .Suspendu à mon corps défendant je vais m’attacher à garder tout ce que je peux garder de mon sacerdoce  ,et je suis revenu au bréviaire  non pour son sens mais pour sa valeur presque sacramentelle en tant que signe extérieur de communion avec Rome ….je communierais même quotidiennement si je pouvais le faire sans scandale (p 217 1906) 

Il écrit  le 4 fevrier 1906 à Mgr Amigot 

Mercredi je dis  ma dernière messe…et si je n’étais pas catholique  romain par  une conviction indéracinable ,je dirais évidemment chaque jour ma messe en privé  mais étant donnée ce que je suis  je dois à ma conscience de respecter le décision du saint Siège   (P 218 )

 On a jamais  l’intention de quitter l’église  mais qu’arrive  t il si l’église  nous quitte  comme des barques abandonnées sur la grève quand la marée descend ,  (p 219)

  Seul, abandonné, il trouve refuge chez des prémontrés  français réfugiés en Angleterre  après la loi de 1905

C’’est bizarre, tres médiéval .En uns sens  ces moines sont des païens et pourtant réellement ils sont chrétiens humains…Toute leur conversation roule sur des recettes de cuisine ( p 221)

Le prieur passe toute la journée dans sa bibliothèque à faire de la chartreuse dans des bouteille sales ( p 231)

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Ayant lu «  Lamennais et Grégoire » par Gibson , il se retrouve certainement dans l’abbé Grégoire quand il écrit

Grégoire ,vraiment un homme ,un vrai saint (p 231)

en 1907 quand est publie   »son livre de charybde à Scylla », il écrit

Le livre tout entier  est abominablement lourd  et je suis ravi de sentir que c’est un dernier mot un « evomissemen » ou une évacuation ( 248 Juin 1907)

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Entre temps il continue a demander sa réhabilitation car il désire dire la messe

Le 8  septembre 1907 parait l’encyclique « Pascendi » qui condamne le modernisme

  ils sont fou à lier je ne vais pas continuer à gaspiller patience et diplomatie pour leur complaire …excommuniez moi et aller tous au diable ,tas d’imbécile et de coquins (Sept 1907 p 263)

 en Octobre il est excommunié

On m’a coupé la tête  Amigot évêque  de Southwark me dit officiellement que je sui excommunié à cause de mes articles dans le «Iimes » je garderai un silence  digne et continuerai à écrire comme si rien ne s’était produit (p 269)

 il meurt le 15 juillet 1909

H Bremond et présent à son enterrement

le lendemain l’évêque de Southwark télégraphiait  au prieur des prémontrés

« interdisez à Bremond de die la messe »    

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