G Tyrrell : Lettres à Henri Bremond
Pendant 10 ans
depuis 1898 jusqu’ à sa mort en 1907
G Tyrrell se confie à son ami H Bremond
( lettres à Henri Bremond traduite et annotées par Anne Louis-David )
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Il se confesse
Il se dit
Cela lui fait du bien
car il en a gros sur le cœur
trop d’ennemis se liguent contre lui
Si je me tire indemne des foudres de l’inquisition je suis presque d’avis qu’il serait bon que je me réduise pratiquement au silence pendant quelques années ;car une condamnation quelle qu’elle soit détruirait une bonne partie de l’influence de mes œuvres précédentes aux yeux des catholiques pieux qui sans cela se laisseront petit à petit pénétrer par un esprit plus libéral et seront prêts à accueillir des vérités qu’ils ne peuvent supporter maintenant (P 62 Lettre à Bremond 1900)
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Son but
Tyrrell ne veut surtout pas choquer
mais aider les honnêtes gens
qui de son temps
peuvent perdre la foi à cause des découvertes récentes de la science
je crains que beaucoup de gens foncièrement bons et religieux ne soient perdus pour l’église à cause du déchirement de cette crise décisive qui nous menace maintenait (P 68 en 1900)
j’ai rencontré à Londres tant de catholiques moribonds à la recherche de modus vivendi que j’ai décidé d’écrire un livre pour aider spirituellement les gens qui en sont là (P 102en 1901)
Si je dois être mis à l’écart je me dirais catholique d’espérance et de désir. Du moins je serais alors dans l’âme, de l’église et je serais sincère (p79 en 1900)
Surtout rester vrai !
Je commence à penser que le seul péché véritable est le suicide ou le fait de ne pas être soi même (p 96 en 1901)
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Les théologiens
Je crains fort que vous vous laissiez tourmenter par les absurdités des méthodes ecclésiastiques actuelles et que vous n’étudiez pas assez les étoiles ou n’essayez pas de vous calmer en vous disant combien tout cela est infiniment petit vu de la haut cette bataille de microbe
Dieu considère les iles comme une tres petite chose ,et mesure l’océan dans le creux de sa main (He 12,27)
prendre dans nos mains toute la masse grouillante de l’humanité avec ses chamailleries ,comme une très petite chose qui mérite une curiosité sereine et non dénuée de bienveillance plutôt qu’une indignation volcanique qui nous fait du mal à nous mêmes et qui ne sert à rien ,(P76 en 1900)
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Farm Street
Georges Tyrrell a vécu plusieurs années à Farm Street
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Un peu plus tard il écrira
Farm Street, grand centre de commérages et forteresse de l’esprit des ténèbres ( p 101 en 1901)
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Dans mon article.. je montre que l’église fait en plein le jeu des agnostiques ;je traiterai la compagnie des jesuites comme le cerveau de l’église (p 104en 1901)
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Richmond
En 1900 Georges i s’installe à Richmond dans une maison des jésuites et y reste jusqu’à son expulsion des jésuites en 1906
« Le supérieur le père Farmer était un de mes plus fidèles amis
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il étudie ,il médite, il écrit
Je crois que Newman vous attire car il combine l’ardeur et la spiritualité de la piété évangélique et les doctrines catholiques qui donne à cette piété une base ferme (p 78 )
il aime la foi des petits
Qu’imaginer de mieux qu’une foule r populaire pénétrée de cette foi simple et solide p 107
quand les hommes entendent des lectures bibliques ,même d’une façon morne et apathique ,une espèce d’inspiration demeure toujours possible et c’est justement d’inspiration que notre piété mécanique manque
Ce qu’il écrit ne plait pas à tout le monde
et en 1906 le supérieur des jésuites le menace de l’exclure de la compagnie
Commence alors pour lui ,les années les plus pénibles de sa vie
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