Les 13 propositions attribuées à Loisy, dans le decret « Lamentabili » de Pie X
D’après Emile Poulat
dans son livre sur la crise moderniste (p 104ss)
on trouve dans le décret « lamentabili » publié par Pie X en 1907
que 13 propositions qui visent directement Loisy
et du reste Loisy remarque qu’il été souvent mal compris
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Du reste dés 1903 ,il avait publié « autour d’un petits livre « pour préciser sa pensée
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mais semble t il, il n’est toujours pas compris
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Ces propositions avaient été retenues par le père bouvier (SJ) et un sulpicien le père Letourneau , et transmises au Saint Siège par le cardinal Richard, archevêque de Paris
Dans ces propositions il est question de l’historicité des évangiles ,des dogmes ,du fils de Dieu ,de la résurrection des sacrements du sacrifice expiatoire et de l’église .on retrouve les tête de chapitre de son livre « autour d’un petit livre »
XV. - Les Évangiles se sont enrichis d’additions et de corrections continuelles jusqu’à la fixation et à la constitution du Canon ; et ainsi il n’y subsista de la doctrine du Christ que des vestiges ténus et incertains.
.XXII. - Les dogmes que l’Église déclare révélés ne sont pas des vérités descendues du ciel, mais une certaine interprétation de faits religieux que l’esprit humain s’est formée par un laborieux effort.
XXX. - Dans tous les textes évangéliques le nom de Fils de Dieu équivaut seulement au nom de Messie, il ne signifie nullement que le Christ est le vrai et naturel Fils de Dieu.
XXXV. - Le Christ n’a pas toujours eu conscience de sa divinité messianique
Loisy ironise : Nos théologiens trouvent tout simple que Jésus dans le sein des sa mère ait eu conscience d’être le messie .
XXXVI. - La résurrection du Sauveur n’est pas proprement un fait d’ordre historique, mais un fait d’ordre purement surnaturel, ni démontré ni démontrable, que la conscience chrétienne a peu à peu déduit d’autres faits.
Loisy avait écrit : La résurrection n’est pas démontrable par l’histoire, mais peut être admise par le foi
XXXVIII. – La doctrine de la mort expiatoire du Christ n’est pas évangélique mais seulement paulinienne.
Loisy estime qu’aucun exégète sérieux ne saurait établir la thèse contraire
XL. – Les sacrements sont nés de ce que les Apôtres et leurs successeurs ont interprété une idée, une intention du Christ, sous l’inspiration et la poussée des circonstances et des événements.
XLI. – Les sacrements n’ont d’autre but que de rappeler à l’esprit de l’homme la présence toujours bienfaisante du Créateur
Loisy voulait dire contre Harnack que la doctrine catholique du sacrement ne doit pas être confondue avec de la magie .
XLIII. – L’usage de conférer le Baptême aux enfants fut une évolution dans la discipline ; cette évolution fut une des causes pour lesquelles ce sacrement se dédoubla en Baptême et en Pénitence.
XLVI. – La notion de la réconciliation du chrétien pécheur par l’autorité de l’Église n’a pas existé dans la primitive Église ; l’Église ne s’est habituée à ce concept que très lentement. Bien plus, même après que la Pénitence eut été reconnue comme une institution de l’Église, elle ne portait pas le nom de sacrement, parce qu’on la considérait comme un sacrement honteux
constatation historique déjà exposée par Newmann
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LII. - Il n’a pas été dans la pensée du Christ de constituer l‘Église comme une Société destinée à durer sur la terre une longue série de siècles ; au contraire, dans la pensée du Christ le royaume du ciel et la fin du monde étaient également imminents.
Loisy affirme contre Harnack que Jésus a institué un rudiment de société qui est devenu l’église
LVI. - L’Église romaine est devenue la tête de toutes les Églises, non point par une disposition de la divine Providence, mais en vertu de circonstances purement politiques.
LX. – La doctrine chrétienne fut, en ses origines, judaïque, mais elle est devenue, par évolutions successives, d’abord paulinienne, puis johannique, enfin hellénique et universelle
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