Marcel Hebert rejeté par l’église, reçu par le peuple
En 1902 Marcel Hebert n’a plus la permission de célébrer la messe dans l’école Fénelon qu’il dirige
il est désormais rejeté
exclu
indésirable
je ne me considère nullement comme incrédule puisque j’ai une foi profonde en la valeur objective de la conscience de la raison et du sentiment religieux … Je comprends parfaitement que la loyauté et la logique puisse m’obliger à renter dans le rang plutôt qu’à remonter dans la chaire (Marcel Hébert par Albert Houtin p 162)
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Mais il est toujours fidèle aux premier commandement
« Aimez vous »
Il a foi en la béatitude
Heureux ceux qui ont faim et soif de justice
et il se tourne vers les plus pauvres
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Il avait rejeté l’encyclique de Léon XIII sur Thomas d’Aquin
mais il accueille chaleureusement « rerum novarum »
comme les abbés démocrates
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Il rejoint les militants ouvriers
non en France mais en Belgique
Il est accueilli par Monsieur Vandervelde ,chef du parti ouvrier et futur président de l’international
c’est un des hommes que je suis le plus heureux et fier d’avoir connus et aimés (P 167)
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Il écrit dans le journal socialiste « Le peuple »
Il inaugure un cours qui a pour titre
« Exposé critique des dogmes chrétiens »
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Ces cours sont peu suivis
pourtant un pasteur le félicite
vous traitez les questions religieuses ,avec science et pondération sans déclamations anticléricales et anti religieuses … (p 170)
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Ame d’artiste , adepte du symbolisme et mystique
il commente l’agneau mystique de saint Bavon à Gand
sans doute les croyances que ce tableau symbolise ne sont plus les nôtres ; La foi théologique a fait place à la foi humanitaire ,mais cette dernière nous parle comme l’autre, de dévouement d’efforts ,de sacrifice et d’héroïsme ( p 176)
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Il écrit à un ami
j’ai passé plusieurs années dans les milieux socialistes de la Belgique et je puis certifier que j’y ai constaté ces sentiments « esprit et vi » inspirant l’effort et le sacrifice ,donnant l’orientation et la joie à des existences…je me sens moins isolé ici qu’à l’école Fénelon , au milieu des soi-disant confrères ( p 173)
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Il vécut donc sereinement en Belgique
mais s sentant fatigué, Hébert décide de rentrer à Paris en 1907
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