Les grandes amitiés :La conversion de Raïssa et Jacques Maritain

Le sens de la Vie

A quoi sert donc la vie ?

Que nous apporte la Philosophie ?

voilà la grande question que se posaient 2 jeunes étudiants qui n’avait alors que 20 ans

en traversant le jardin des plantes en 1903

ces 2 jeunes  étaient Jacques Maritain et Raïssa Oumançoff  qui deviendra plus tard sa femme

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Les grandes amitiés

Raïssa écrit dans son livre « les grandes amitiés »

« Si Dieu est ,

il est aussi infiniment bon, et tout puissant

mais s‘il est bon

comment permet il tant des souffrances ?

et s’il est tout puissant

comment tolère t il les mèchants ?

Donc il n’est ni tout puissant, ni infiniment bon donc il n’est pas (p 41)

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Mais  alors a quoi sert la vie ?

Pour Jacques et moi ,tout devint  absurde(p 88)

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Cela nous donna une angoisse métaphysique .. capable de devenir un désespoir total et d’aboutir au suicide Il  ne nous resterait plus qu’à supplier le Seigneur de nous retirer au plus tôt de ce monde et à dire un « Nunc dimitis » de désespoir (p 87)

J’en étais venu à me croire Athée …et l’absence de Dieu dépeuplait l’univers .Si nous devons  aussi  renoncer à trouver  un sens quelconque  au mot Vérité    il n’est plus possible de vivre humainement

J’accepterais une vie douloureuse mais pas une vie absurde  (p 89)

ou bien la justification du monde était possible  et elle ne pouvait se faire  sans connaissance préalable ou bien ma vie ne valait pas la peine d’être vécue

Qui nous délivrerait de ce cauchemar  d’un monde sinistre et inutile ?

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Bergson

Insatisfaits par les cours donnés à la Sorbonne, Raïssa et jacques  vont écouter Bergson  au collège de France et Raïssa raconte

« Un jour je m’en fus  toute tremblante  lui demander des conseils pour mes études et  davantage  sans doute  pour ma vie .Il me dit alors  « Suivez toujours  vos inspiration»

Pour Bergson suivre son inspiration  c’est suivre le conseil personnel ou divin qui monte des profondeurs  du moi,…  C’est agir selon ce que nous sommes réellement  ou selon le meilleur de nous-mêmes…  C’est agir librement »  (p 110 )

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Pascal

Puis Raïssa découvrit Pascal  

« J’aimais Pascal parce qu’il justifiait ma propre inquiétude ,ma propre inspiration ,ma propre recherche »  (p 112)

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Léon Bloy 

Elle découvre  en même temps que Jacques les livres de Léon Bloy

« la femme pauvre » et « le salut vient des juifs »

ils en sont bouleversés et décident de lui rendre visite à Montmartre   

ce fut le début d’une grande amitié

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Raïssa écrit

«  Léon Bloy pouvait être à ses heures un pamphlétaire terrible et dur ,injuste par erreur,un vociférateur ….comme le sont les prophètes …De fait nous nous y arrêtions pas ,cette grâce de ne voir dans toute l’œuvre de Léon Bloy que la foi et l’amour divin dont il vivait réellement.( p 124)

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Certes  dans « le salut des juifs » il a des paroles blessantes …

mais à cet homme là, il sera beaucoup pardonné parce qu’il a beaucoup aimé et parce que tout ce qu’il a  pensé de divinement vrai ,il a su l’exprimer avec une beauté incomparable (p 138)

Leon Bloy leur fait connaître les mystiques tel Ruysbroeck l’admirable ou Angèle de Foligno

à qui Dieu avait dit en songe « Ce  n’est pas pour rien que je t’ai  aimé »

Bien souvent léon Bloy  nous redisait en pleurant 

« si vous saviez la douceur que Dieu donne ,et le gout délicieux du saint Esprit  (p 162)

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Le baptême

Léon Bloy qui a fini par convaincre Raïssa et Jacques écrit dans son journal en avril 1906

« le miracle est accompli Jacques et Raïssa demandent le baptême  …Grande fête dans nos cœurs .Une fois de plus mes livres ,occasion de ce miracle ,sont approuvés  non par un évêque ,ni par un docteur ,mais par l’Esprit Saint (p 184)

le 11 juin 1911  nous nous présentâmes à l’église saint jean l’évangéliste  de Montmartre .J’étais dans une absolue sécheresse. Je ne me souvenais plus d’aucune des raisons qui avaient pu m’emmener  là .Une seule chose restait clair en en mon esprit.

Ou le baptême me donnerait la foi et je croirais   ou je m’en irais incroyante à jamais  Telles étaient aussi ,à peu près ,les pensées de Jacques ( p 189 )                                                                                                                                                                            

Léon Bloy était notre parrain .Une paix immense descendit sur nous portant en elle les trésor de la foi. Il n’y avait plus de questions, plus d’angoisse, plus d’épreuve …

Nous passâmes avec les Bloy une journée paradisiaque .Le cœur de notre parrain éclatait de joie

Puis nous partîmes pour le charmant village de Bure dans la vallée de chevreuse

Les raisonnements des philosophes et des savants ne sont pas capables de nous donner une si grande splendide 

Nous étions à une époque d’anticléricalisme assez violent et Jacques qui aurait pu enseigner à l’université, craignant de ne pas être absolument libre d’enseigner selon ses convictions de chrétien y renonça 

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