Le pape Paul VI et la théologie Africaine
Adapter la liturgie en Afrique
c’est bien !
organiser la pastorale et créer des bakambi
c’est bien !
L’inculturation
c’est bien !
**
Mais toucher à la théologie
parler d’une « théologie africaine »
c’est autre chose !
Il n’est pas question de toucher aux dogmes
**
Paul VI, qui jusque là acceptait avec joie les réformes du cardinal Malula à Kinshasa
commence à douter
Faut il une théologie africaine ?
Malula et les théologiens de Kinshasa ne vont-ils pas trop loin ?
Inculturer c’est insérer le message chrétien dans une culture ..L’Africain chrétien doit pouvoir se mettre à l’écoute de l’appel de Dieu en étant fidele aux aspirations légitimes de sa tradition … Il le sera dans la mesure où il vivra l’évangile en harmonie avec la religion des ancêtres (Abbé Penoukou )
Voir (le cardinal Malula et Jean Paul II par Jean Mpisi (edt l’harmattan p 252)
En 1974 ,Paul VI doute ,hésite ,met en garde contre « les théologies diversifiées selon les continents »
1975 :Message adressé à la SCEAM
En 1975 de nouveau, Paul VI encourage les évêques lors du symposium des évêques d’Afrique et da Madagascar (SCEAM)et leur dit
Certes, c’est une lourde responsabilité que vous avez reçue, vous, les membres de l’Episcopat africain, qui constituez pour la plupart la première génération de Pasteurs issus de vos peuples et de qui dépend pour une grande part la voie sur laquelle vont s’engager les générations futures.
C’est bien pour cela que, depuis des années et plus particulièrement pendant ce Symposium, vous vous posez de graves interrogations tandis que nous-mêmes nous vous encourageons vivement et avec sympathie dans cette entreprise.
Comment rendre accessibles et persuasives pour les peuples d’Afrique et de Madagascar la Parole de Dieu, la doctrine de l’Eglise, les exigences de la Foi?
L’Eglise qui est en Afrique n’est-elle pas tributaire d’une forme de christianisme importée qui la rend comme étrangère à ses propres populations?
N’y a-t-il pas à chercher des voies nouvelles et plus adaptées, dans le domaine théologique comme dans le domaine pastoral, pour intégrer en les perfectionnant les valeurs culturelles traditionnelles de vos peuples, avec prudence cependant et avec sagesse?
Ces graves interrogations, nous les avons comprises, nous les avons bien saisies, et nous y avons déjà répondu en partie lors du Symposium tenu à Kampala.
Tout d’abord, il ne doit y avoir sur ce point aucune hésitation ni aucune crainte. Le fait même que la foi implantée dans ces pays ait pu en quelques décades faire surgir un épiscopat autochtone, éveiller de nombreuses vocations sacerdotales, susciter des communautés de fidèles fervents et généreux, donner naissance à des vocations admirables de catéchistes et porter même jusqu’au témoignage du martyre d’humbles chrétiens, tout cela n’est-il pas la marque d’un christianisme authentique?
La voie n’en reste pas moins ouverte à l’approfondissement de la recherche en ce domaine, pourvu que soient sauvegardées toutes les garanties essentielles toucha
Cliquez ICI
**
1977 : Discours adressé aux évêque du Rwanda
Le 25 avril 77 Paul VI dit aux évêques du Rwanda venus à Rome ( p 264)
Nous savons que votre tâche, pour implanter toujours davantage en terre d’Afrique le message de l’Evangile dans toute sa pureté, n’est pas une mission facile. Mais vous devez savoir aussi que non seulement le Saint-Siège, mais – on peut le dire – toute la communauté ecclésiale a le regard tourné vers les jeunes églises d’Afrique avec une immense espérance. On attend de vous la preuve qu’il est possible d’insérer profondément chez vous le message chrétien authentique, en respectant les lignes essentielles de la culture africaine: en d’autres termes, de donner un visage africain à l’éternel et immuable message de l’Evangile.
Cela suppose un effort en deux directions qui, au premier abord, semblent presque impossibles à faire converger: l’adaptation et la fidélité. Il faut adapter, c’est indubitable: qu’il s’agisse de la présentation des vérités, de l’expression liturgique, etc.
Mais le message à adapter est unique et ne peut être déguisé ni trahi: il n’y a qu’une seule Foi et qu’une seule Eglise!
Cliquez ICI
**
L’A.O.T.A
En Décembre 1977 des théologiens catholiques et protestants se réunissent à Accra, fonde « l’association œcuménique des théologiens d’Afrique et choisissent comme secrétaire le père Mveng
Ensemble ,ils cherchent une théologie africaine qui ne soit ni catholique, ni protestante ,mais qui convienne à la fois aux catholiques et aux protestants ( p 268)
Non plus un théologie de « l’oppression “ mais une théologie de la charité
**
Les théologiens citent à peine les pères de l’église qui se nourrissent des philosophies païennes grecques et non exclusivement des Ecritures
« Ce christianisme là fait parti de l’histoire occidentale et n’ a rien à voir avec les évangiles
la Théologie africaine préfère se tourner vers les religions traditionnelles qui sont comme une préparation à l’évangile
Nous ne sommes plus à nous demander si une théologie africaine est possible, nous sommes désormais sur le chantier de cette théologie
La théologie pour nous en Afrique ,n’est pas un exercice scolaire ,à grand renfort de mots pédants et de formules énigmatiques .Pour nous la théologie appartient à la totalité de notre expérience religieuse ,à la globalité de notre vie (père Mveng p 271)
La théologie africaine à eu un « accouchement difficile ,mais l’enfant est nègre (Malula)
**
En Janvier 1978 le cardinal Malula déclare lors d’un colloque qui a lieu au Cera (centre d’études des religions Africaines) fondé en 1966 par l’abbé Vincent Mulago )
Le CERA est appelé à jouer un rôle important….. .
Par son incarnation ,le Verbe est venu habité parmi nous ,peuples africains ,non pour détruire la religion de nos ancêtres mais pour la porter à sa plénitude et sa perfection ( p 273)
**
Paul VI meurt en aout 78
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.