Jean Paul II « Ecclesia in Africa » : L’inculturation

 

Lors de son premier voyage au Zaïre 

Jean Paul II a été un peu affolé par les problèmes soulevés par les africains au sujet de l’inculturation Apparemment il n’avait guère apprécié les audaces du cardinal Malula  qui voulait construire « une église vraiment Africaine

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En 1995 JP II convoque donc le  premier synode Africain à Rome

avant tout pour parler de l’inculturation

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L’inculturation

Le synode  souhaite que les conférences épiscopales, de concert avec les universités et instituts catholiques, créent des commissions d’études, notamment pour ce qui est du mariage,de la vénération des ancêtres  et du monde des esprits,

67. En ce qui concerne la religion traditionnelle africaine, un dialogue serein et prudent pourra, d’une part préserver d’influences négatives qui affectent la manière de vivre de nombreux catholiques,

 et, d’autre part, permettre l’assimilation de valeurs positives, telles que la croyance en un Être Suprême, Éternel, Créateur, Providence et juste Juge, qui s’harmonisent avec le contenu de la foi

 Ces valeurs peuvent être considérées comme une préparation évangélique, 

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Un Développement humain intégral

68. Le développement humain intégral se situe au cœur même de l’évangélisation. « Entre évangélisation et promotion humaine  — développement, libération —il y a des liens profonds

La libération que l’évangélisation annonce « ne peut pas se cantonner dans la simple et restreinte dimension économique, politique, sociale ou culturelle, mais elle doit viser l’homme tout entier, dans toutes ses dimensions, jusques et y compris dans son ouverture vers l’absolu, même l’Absolu de Dieu. 

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78 Inculturer la foi

 Une foi qui ne devient pas culture est une foi qui n’est pas pleinement accueillie, entièrement pensée et fidèlement vécue

L’‘inculturation est une priorité et une urgence dans la vie des Églises particulières en Afrique : c’est surtout par là que l’Évangile pourra s’enraciner solidement dans les communautés chrétiennes du continent.

L’inculturation est un processus qui embrasse toute l’étendue de la vie chrétienne — théologie, liturgie, coutumes et structures

Le défi de l’inculturation en Afrique consiste à faire en sorte que les disciples du Christ puissent assimiler toujours mieux le message évangélique, restant cependant fidèles à toutes les valeurs africaines authentiques.

Inculturer la foi dans tous les domaines de la vie chrétienne et humaine constitue donc une tâche difficile, qu’on ne peut accomplir qu’avec l’assistance de l’Esprit du Seigneur qui conduit l’Église dans la vérité tout entière (cf. Jn 16, 13).

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Les défis de l’inculturation

- le respect de la femme

 En créant l’être humain « homme et femme », Dieu donne la dignité personnelle d’une manière égale à l’homme et à la femme,

Le Synode a déploré des coutumes et des pratiques africaines « qui privent les femmes de leurs droits et du respect qui leur est dû et a demandé que l’Église en Afrique s’efforce de promouvoir la sauvegarde de ces droits

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Sauver la famille africaine

84. Un grand nombre d’interventions dans la salle du Synode ont fait état des menaces qui pèsent sur la famille africaine aujourd’hui. Les inquiétudes des Pères synodaux étaient d’autant plus justifiées que le document préparatoire d’une conférence des Nations Unies, qui devait se tenir au mois de septembre au Caire, en terre africaine, semblait de toute évidence vouloir adopter des résolutions qui contrediraient de nombreuses valeurs familiales africaines.

Ils lancèrent un pressant appel, pour que soit sauvée la famille africaine : « Ne laissez pas bafouer la famille africaine sur sa propre terre ! Ne laissez pas l’Année internationale de la famille devenir l’année de la destruction de la famille ! »

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Les agents de l’inculturation

Le synode reprend malgré tout des idées importantes  préconisées par le cardinal Malula 

telle que la création de petites Communautés ecclésiales vivantes

dans les quartiers des grandes paroisses

89. Les Pères ont reconnu d’emblée que l’Église Famille ne pourra donner sa pleine mesure d’Église que si elle se ramifie en communautés suffisamment petites pour permettre des relations humaines étroites

L’importance du rôle des  laïcs ,des catéchistes et des Bakombi de Malula

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91. « Le rôle des catéchistes a été et demeure déterminant dans l’implantation et l’expansion de l’Église en Afrique. Le Synode recommande que les catéchistes non seulement bénéficient d’une parfaite formation initiale

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Importance de la famille

 Le Synode a lancé explicitement un appel pour que chaque famille chrétienne africaine devienne « un lieu privilégié de témoignage évangélique » une véritable « Église domestique », une communauté qui croit et qui évangélise, une communauté en dialogue avec Dieu

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La création des instituts religieux

Serais ce une critique du cardinal Malula  qui a créé des « religieuses africaines » ?

 Pour la fondation de nouveaux Instituts religieux, on procédera avec une grande prudence et un discernement attentif, en se référant aux critères indiqués par le Concile Vatican II et aux normes canoniques en vigueur

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Moyens matériels

Il est évident aussi qu’une église sera vraiment africaine que lorsqu’elle ne dépendra plus matériellement des églises plus anciennes

104. Dans cette perspective, les Pères synodaux ont souligné qu’il est nécessaire que toute communauté chrétienne soit en mesure de pourvoir par elle-même, autant que possible, à ses propres besoins.

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