Cardinal Emile Biayenda , archevêque de Brazzaville (1927-1977)
Sa vie
En 1958 Emile Biayenda est ordonné prêtre
En 1963 l’abbé Fulbert Youlou ,le premier président est renversé
Le Congo est dorénavant gouverné par régime marxiste qui limite les libertés des citoyens
et qui est hostile à l’église
Emile Biayenda prend des risques en défendant l’église et les droits de l’homme
En 1965 il est emprisonné avec l’abbé Badila et subit des tortures
Une fois libéré, il est envoyé en France et fait des études universitaires à Lyon pendant 4 ans
En 1968 Marien Ngouabi prend le pouvoir
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Evêque
En 1970 Emile Biayenda devient coajuteur de Brazzaville
En 1971 archevêque titulaire
La même année il participe au premier synode des évêques réunis à Rome
Biayenda y rencontre des évêques de tous les pays .Il en revient comme illuminé
Il est profondément ému par l’ambiance chaleureuse et fervente d’une église vraiment « universelle »
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En 1973 Paul VI le nomme cardinal
Le cardinal Malula de Kinshasa était présent lors de son investiture
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En 1977 il est assassiné en même temps que Marien Ngouabi
En vrai pasteur
se sachant menacé
il avait déclaré à un ami
« il n’est pas question que je quitte Brazzaville quelque soit le danger qui menace ma vie «
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Le culte des ancêtres
A. Miékoumoutima, le biographe du cardinal raconte
« Lorsque les chasseurs de son village partait à la chasse, le trés jeune enfant Biayenda se rendait dans la case des ancêtres ,sortait les statuettes et les alignait dehors en disant :les chasseurs sont partis en brousse .il faut qu’ils débusquent et tuent le gibier .Pas d’accident surtout ,sinon vous aurez votre place au feu »
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Ainsi Emile Biayenda est profondément marqué par sa culture
Il garde enraciné en lui ce qu’il a reçu de ses parents
an commençant par le culte des ancêtres
et l’habitude de communiquer avec le « surnaturel »
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Preuve en est que la religion des ancêtres est déjà une sorte de « protévangile »
Preuve aussi que l’église africaine peut réveiller les chrétiens d’Occidentaux
qui pour la plupart font fi de l’au-delà
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La famille
La famille aussi
Cà compte en Afrique
Ce sont des familles vastes ,larges, étendues…des clans
C’’est dans cette ambiance familiale que l’enfant de developpait en se rendant régulierement dans « la case des palabres » (Les Mbongui)
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Le cardinal lui même raconte
« depuis notre plus petite enfance nous restons marqués par ce que nous avons appris, découvert ,vu ,écouté au Mbongui où nos parents se rassemblaient.. ; et où arrivaient et étaient discutées toutes les nouvelles de la famille , de la ville et même du monde .Le Mbongui c’était l’âme du village et c’est là que l’enfant recevait la plus grande part de son éducation
La tentation est grande ou bien de tout rejeter de ce qui a fait notre passé ,notre civilisation ,nos coutumes ;ou bien au contraire de tout conserver sans rien changer …je pense que nous devons être à la fois fidele au passé et recrée ce mbongui de nos ancetres et en même temps préparer l’avenir par une grande ouverture d’esprit
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