Jean Marie Waliggo (1942-2008) : Une théologie à partir du vécu

John Mary Waliggo est un  Ougandais né en 1942

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La famille

John Mary  est issu d’une famille nombreuse  

Il avait en effet  dix-huit oncles et tantes,  2 fréres et 4 soeurs

Il est fortement attaché à sa famille qu’il respecte profondément

C’est d’abord sa famille qui l’a formé

C’est en famille qui a appris à servir

Sa mère catholique était très engagée contre les injustices

elle fut pour lui un exemple non livresque mais vécu

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Au niveau de l’inculturation, le clan africain lui servira de modèle

Au centre du clan existe la vraie solidarité ,le sens du service

l’amour du prochain 

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En 1957, il entre au petit séminaire

De 1964 à 1966, il étudie la philosophie au grand séminaire de Katigondo 

De 1966 à1970, il étudie la théologie à Rome,

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Son séjour à Rome

Ce séjour fut pour lui un cours d’inculturation

un cours non livresque, mais vécu  

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En 1970 il est ordonné prêtre et retourne en Ouganda

De 1972 à 1974, il  enseigne l’histoire de l’église au Séminaire de  Katigondo. 
En 1976 il obtient  son  doctorat en histoire à Cambridge en Angleterre,

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L’exil

Il est envoyé en exil par Amin Dada  d’abord sur les îles Ssesse en 1977 puis au Kenya  de 1983-1987,

 car il avait  condamné les violations des droits de l’homme dans son pays. 

Là encore Waliggo agit en fonction de ce qu’il vit

C’est pendant cette période qu’il va s’engager  vraiment pour la justice ,la démocratie et les droits de l’homme

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Un homme engagé

De retour chez lui

il sera  secrétaire de la commission constitutionnel de son pays

il était  membre de la commission des droits de l’homme en Ouganda

En 1989, il a été nommé commissaire de la Commission constitutionnelle de l’Ouganda, devenant secrétaire général en 1990. Il a travaillé dur pour avoir le projet de constitution achevée et débattu à l’Assemblée constitutionnelle en 1993.

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Sa théologie

Une théologie apprise non  seulement dans les livres

mais à partir du vécu

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Pour Waliggo,les principales sources de la théologie comprennent  certes les Ecritures et la tradition de l’Eglise

mais aussi l’histoire vécue des  peuples de chaque époque avec leurs  espoirs, leurs aspirations, leurs  angoisses

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Il se penche en particulier sur la souffrance des africains ,la situation politique, les maladresses des premiers missionnaires  et  la quête  d’idendité 

comme le pére E. Mveng  qui écrit une phrase terrible sur la crise d’identité des Africains

le Noir, en Afrique, est pauvre, parce qu’il n’est pas et non parce qu’il n’a pas.

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Waliggo écrit

Je peux dire sans hésitation que l’étude approfondie et scientifique de cette épisode de la traite des noirs ,plus que tout autre chose  a formé   mon esprit à l’amour de l’Afrique et des africains et m’ a déterminé à faire non seulement une histoire mais aussi une théologie qui soit la plus libérable  possible

je considère le commerce des esclaves  comme l’exode biblique des africains …

Les africains  devraient utiliser la théologie de la pierre d’angle rejetée par les bâtisseurs ,en soulignant que le moment de la libération est proche

L’Avenir  du christianisme est vraiment dans le tiers monde souffrant

Le Christ  de Nazareth rejeté  par les siens puis ressuscité et le Christ pertinent pour les africains

(Théologie africaine au XXIe s  par Bénezet Bujo et Juvénal Ilung Muya  p 213 ss)

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