Jérémie :Les pleurs du prophète

 

On connaît l’expression « Arrête tes jérémiades »

et pour cause

Jérémie ne cesse de se plaindre 

**

Les hommes rejettent Dieu

et Jérémie pleure 

 

Mon affliction est sans remède,
tout mon être est défaillant.
On entend les appels désespérés de mon peuple
depuis une terre lointaine.
..A cause du désastre de mon peuple, je suis brisé.
Je suis dans le noir : la désolation me saisit !
.. Qui changera ma tête en fontaine,
mes yeux en source de larmes
pour pleurer jour et nuit
les victimes de mon peuple ?

(8,18-23)

 

Jérémie gémit

Pauvre de moi ! Quel désastre !
Incurable est ma blessure !
Moi je dis : c’est bien là mon mal
et je dois le porter.
Ma tente est dévastée,
toutes ses cordes sont arrachées.
Mes enfants et mon cheptel, ils ne sont plus !
Plus personne pour monter ma tente,
pour redresser mon campement !
Les bergers sont abrutis :
ils ne cherchent pas le Seigneur .
C’est pourquoi ils sont sans compétence
et tout le troupeau est à l’abandon.

(10,19-21)

 

Jérémie est persécuté dans son propre village  à Anatot

Moi, j’étais comme un agneau docile, mené à la boucherie ; j’ignorais que leurs sinistres propos me concernaient : « Détruisons l’arbre en pleine sève, supprimons-le du pays des vivants ; que son nom ne soit plus mentionné ! »

 

les gens d’Anatot en veulent à ma vie (11,18-21)

Ils disent : « Allons mettre au point nos projets contre Jérémie ; on trouvera toujours des directives divines chez les prêtres, des conseils chez les sages, la parole chez les prophètes. Allons donc le démolir en le diffamant, ne prêtons aucune attention à ses paroles.  (18,18)

 

il est attaché à un pilori (20,2)

Le prêtre Pashehour, s’en prit au prophète Jérémie et le fit attacher au pilori de la porte supérieure de Benjamin,

Il est jeté dans un puits et s’enfonce dans la boue (38,6)

Jérémie préfère mourir  

Quel malheur, ma mère, que tu m’aies enfanté,
moi qui suis, pour tout le pays,
l’homme contesté et contredit.
Je n’ai ni prêté ni emprunté,
et tous me maudissent.
**

Maudit, le jour
où je fus enfanté !
Le jour où ma mère m’enfanta,
qu’il ne devienne pas béni !
Maudit, l’homme qui annonça à mon père :
« Un fils t’est né ! »
.. ;Pourquoi donc suis-je sorti du sein,
pour connaître peine et affliction,
pour être, chaque jour, miné par la honte ?

(20,14-18)

et pourtant Jérémie a toujours été fidèle

Dès que je trouvais tes paroles,
je les dévorais.
Ta parole m’a réjoui,
m’a rendu profondément heureux.
Ton nom a été proclamé sur moi,
Seigneur, Dieu de l’univers.

 

Pourquoi ma douleur est-elle devenue permanente,
ma blessure incurable, rebelle aux soins ?
Vraiment tu es devenu pour moi
comme une source trompeuse au débit capricieux. (15,16-18)

 

Jérémie prie

Guéris-moi, Seigneur, et je serai guéri ;
sauve-moi, et je serai sauvé,
car c’est toi mon titre de gloire.
..Ne te fais pas accablant pour moi,
toi, mon refuge au jour du malheur ! 17,14-17)

 

Malgré tout Jérémie osera parler

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