Eboussi Boulaga :Les récits de l’enfance et le rôle des mythes

Eboussi  dans son livre « Christianisme sans fétiches » consacre tout un chapitre aux  récits de l’enfance de Jésus et sur les généalogies  selon  Luc et Matthieu

 

est ce sous l’influence du culte des ancêtres ?

Sans aucun doute !

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Des mythes

Les textes de l’enfance sont certes des « mythes » mais qui ont été écrit à la lumière de la résurrection 

Ceux qui le contestent au nom de leur foi se trompent, mais les exégètes et les scientifiques eux-mêmes ne sont pas toujours exacts   

 l’ appel à l’autorité scientifique des historiens et des exégètes les plus modernes et les plus réputés ,quand il n’est pas une supercherie ,pèche par confusion des plans (p 122)

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C’est parce que le croyant a la foi, qu’il raconte la naissance de Jésus comme il le fait

révélant ainsi  la vraie identité de celui qui est né  pauvre, Homme et Dieu

Le récit est un « mythe » c’est à dire un récit non  historique mais profondément vrai

C’est vrai ! Jésus est né « inconnu »

C’est vrai ! Il est Homme

C’est vrai pour le croyant !. Il est Dieu 

Notre thèse est que Jésus christ n’est pas venu abolir le mythe ,mais l’accomplir( p 128)

ces récits ne sont pas de la simple fiction même si les faits ont été « stylisés »

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Les généalogies

Ces listes d’ancêtres redonnent de la valeur  à nos racines ,à nos origines

D’ou les généalogies de Jésus ,fils d’Adam ,fils d’Abraham ,fils de David roi

l’histoire est une successions de générations ;  Chacune hérite des bénédictions et des promesses accordées aux ancêtres  de même  que des grâces et des fautes de la précédente  ….L’homme reçoit, il doit aussi transmettre ..les fils deviennent  père à leur tour (p 129)

la  généalogie  nous montre comment la personne porte le destin de son peuple

Les récits  de la naissance virginale  de Jésus reprennent à la lumière de la résurrection ,le mystère de la vie qui sort de la mort (p 131)

 

Une vie ..  non une doctrine  

Ici comme pour la résurrection

il ne s’agit pas de croyance ,mais de foi

non de doctrine, mais de l’agir créateur divin

 suscitant des être autonomes et libres à sa ressemblance (p 132)

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L’évangile est vie. Il est initiation ,non doctrine

il faut exister  comme Jésus selon le modèle christique (p 140)

il faut mourir pour porter des fruits

il faut mourir pour ressusciter

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Le cri « Christ est mort ,Christ est ressuscité, Christ est vivant » n’est pas une proclamation doctrinale ,mais l’acclamation des initiés qui éprouvent en leur existence ,l’émergence de la forme Christique (p 141)

 Le christianisme meurt sous le poids des certitudes sur la nature ,les desseins et « la volonté de Dieu » que chacun multiplie à sa convenance Le christianisme se transforme en secte intolérante en croyant posséder la vérité enclose dans les bornes de la vie terrestre de Jésus (p 142)

 Le refus bourgeois du « mythe » se solde par la privatisation de la foi (143)

 

et de nouveau Eboussi affirme

Jésus n’est pas venu abolir mais accomplir .Cette sentence vaut  éminemment  pour le mythe et la condition humaine .Accomplir ne veut pas dire conserver  ni restaurer mais porter plus haut ,plus loin et autrement  

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