Les discussions entre le chanoine Vanneste et Mgr Tshibangu à Kinshasa en 1960 et 1971

En 1960

le chanoine Vanneste ,doyen  de la faculté et l’abbé  Tshibangu qui avait alors 27ans, et qui devint plus le recteur de l’université s’affrontèrent au cours d’un débat qui resta célèbre

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L’abbé Tshibangu voulait tout « africaniser» ,dans tous les domaines

il voulait une « théologie africaine » fondée sur la culture africaine

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Le chanoine insistait ,quant à lui ,sur l’universalité de la théologie Chrétienne

 Les théologiens n’ont rien à gagner à se replier sur eux-mêmes ,ils se condamneront fatalement à rester des théologiens de seconde zone .Qu’ils aient l’ambition de collaborer au progrès de la théologie catholique  universelle.

…10 ans plus tard ,en  1970 le chanoine s’incline et  finit par donner raison aux africains 

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En 1971 : 6é Semaine Théologique à Kinshasa

Le thème de cette semaine était sur « la pertinence du Christianisme en Afrique

de quoi allécher à la fois Tshibangu et Vanneste  

On y retrouve  donc nos 2 antagonistes

mais cette  fois ci ils sont réconciliés

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Le discours d’ouverture est prononcé par Mgr Tshibangu  devenu recteur

« le thème que nous avons choisi  est particulièrement important et intéressant .Il est même tres opportun en ce moment t

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L’originalité du Christianisme

Vanneste fait un long exposé sur   « l’originalité du Christianisme   

Durant ces dernières décades, l’étude des religions africaines  à fait des progrès notables .Nous constatons surtout une heureuse réaction contre certaines études hâtives et superficielles qui ne s’étaient guère rendu compte qu’une foi parfois profonde en un Dieu  unique peut se cacher derrière un comportement aux apparences surtout anismistes et ancestralistes  Aujourd’hui on est d’accord pour admettre que beaucoup de tribus africaines croient vraiment dans l’existence  d’un être suprême créateur du ciel et de la terre tout en ne pratiquant aucun culte à son égard (6è Semaine …p 371)

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Vanneste  ne regarde donc  plus les théologiens africains avec dédain

il va même jusqu’à citer Mbiti !

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Il est vrai que  Mbiti ne pouvait que plaire à Vanneste en constatant que  

la perspective historique et eschatologique qui est celle du nouveau testament constitue une nouveauté assez radicale par rapport à certaines conceptions africaines traditionnelles  (p 380)

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Il avoue quand même  

concrètement nous pensons  que la dimension historique du message chrétien n’est nullement en contradiction avec les convictions les plus profondes de l’Afrique traditionnelle .Pour les africains, Dieu n’est certainement pas un principe abstrait ,fondement immuable des lois éternelles de l’univers (381)

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Vanneste a vraiment été héroïque  

il a cédé devant les nouveaux théologiens  

et  il conclut

comme saint Paul .. à l’aréopage d’Athènes, il a essayé de jeter un pont entre la révélation  chrétienne et une culture humaine qui apparemment lui était  totalement étrangère

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Vanneste a du reste fait le même effort et montrait la même souplesse

 quand au cours de son exposé il cite les « modernistes » qu’il n’aime pas 

er en citant « l’essence du christianisme » de  Von Harnack 

qui avait écrit «  le christianisme c’est la foi en Dieu le pére  »

 

Plus tard le pére Bede Ukwuije écrira

L’église doit témoigner de l’humanité de Dieu .de Dieu qui se fait homme ,de Dieu qui est crucifié, de l’incarnation et de la croix ;Cette annonce est unique .Elle est propre au christianisme

C’est la mission comme témoignage rendu à l’humanité de Dieu qui définit l’église   L’église ne se maintient qu’en maintenant  ce récit

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