La côte orientale de l’Afrique : Les swahili
La côte orientale de l’Afrique, longtemps appelée le pays de Zendj (= pays des Noirs), a été fréquentée dès les premiers siècles de notre ère par des navigateurs alexandrins et chinois
Ce commerce a très tôt concerné l’or, l’ivoire, les peaux, la cire, les esclaves en échange de verroteries, d’outils de métal et d’étoffes. Des esclaves noirs sont vendus jusqu’en Chine au VIIIe siècle.
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Entre les VIIIé et IXé sècles, c’est une vague d’immigration perse menée par le sultan de Chiraz qui arrive dans la région Selon la légende, celui-ci et ses six fils instaurent un pouvoir économique et politique perso-musulman pour des siècles sur une partie de la côte Est-africaine
Cet afflux de population allochtone profite au commerce de l’or, de l’ivoire, des peaux de léopards et des esclaves qui sont envoyés vers le Moyen-Orient, les Indes et la Chine tandis que les tissus indiens et les porcelaines chinoises y sont importés.
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Entre le VIIe et le XIIIe siècle, diverses cités-États créées par des Arabes y sont fondées : Lamu, Pate, Malindi, Mombasa, Sofala, plus au Sud, qui sert de relais au commerce avec le royaume du Monomotapa, et, sur une île, Zanzibar (nom dérivé de Zendj).
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Les villes swahili
Ces villes étaient composées essentiellement de cases mais devaient aussi avoir des constructions en pierre
C’’etait surtout des centre commerciaux ou affluaient des marchandises indigènes et mouillaient les navires exotiques. Ces villes étaient aussi des centres de rayonnement islamique (Unesco :histoire générale de l’Afrique tome IV p 500)
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Mogadiscio
Au début du 13é siècle Yakut, un géographe syrien (+1229) visite Mogadiscio et écrit que c’était une des plus belles villes d’Afrique Orientale .Les habitants étaient des arabes musulmans
La ville exportait le bois d’ébène ,l’ambre, l’ivoire ( histoire p 501)
En 1332 ibn Batouta admire les tissus de Mogadiscio qui sont vendus en Egypte
Monbassa
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Kilwa
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Zanzibar
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Sofala (Maputo)
Les Arabes s’établirent à Sofala vers 1120
En 1489, le Portugais Covilham visita cette ville et vanta les mines d’or de son arrière-pays. Vascoi de Gama y toucha en 1502. En 1508, les Portugais chassèrent les Arabes par la force et s’y établirent solidement, en y construisant la forteresse dont les restes subsistent encore. Leur possession porta primitivement le nom de capitainerie de Sofala.
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Cette vieille cité historique, qui en était la capitale, jadis florissante, a été supplantée par Lourenço-Marquès (renommée Maputo, depuis l’indépendance du Mozambique) et Beïra.
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Bagamoyo.
Ce village de la côte orientale d’Afrique, en face de Zanzibar, ne comptait que 10 000 habitants au XIXe siècle. Mais son importance lui venait de ce qu’il était le point de départ des caravanes qui prenaient la route des grands lacs. Il devint ainsi le marché le plus important de la côte; En 1869, la congrégation française des Pères du Saint-Esprit s’y est établie. Elle a fondé un établissement agricole, des écoles, des ateliers, un orphelinat, une crèche
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Conclusion
Monbassa plusieurs fois détruite par les portuguais a toujours réussi à se relever
Kilwa a davantage souffert mais le trafic d’esclaves avec l’île de France (ile Maurice) et l’ile de Bourbon (La réunion a permis de prospérer au 18e s .D’autres villes ont disparus à jamais ou sont devenus de simples villages non par la faute des portugais mais plutôt de l’action des peuples voisins les Oromo et les Zimba
(Histoire générale de l’Afrique Unesco tome V p 895)
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