Ferdinand De Béhagle et Pierre Prins en Afrique centrale

 Dans « une histoire inconnue de l’Afrique centrale (1895-1899) » tome 2 , Pierre Prins nous raconte ce qu’il  a vécu en 1998 avec Ferdinand de Béhagle qui voulait à tout prix rencontrer  à ses risques et périls le Rabah le terrible  tyran de Bornou

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De Béhagle

C’est  un commerçant avant d’être un officier  au service de la France

Il défie le monde et  rêve de rencontrer Rabah malgré les dangers ou à cause des dangers , 

Est ce un défi  ?

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Il se dit envoyé par Emile Gentil ce qui n’est pas tout à fait exact et  emprunte le vapeur ‘Leon Blot »

 une baleinière  démontable de 18 m. utilisé par Émile Gentil en 1895 et 1897.

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De Béhagle rejoint Pierre Prins chez le sultan Gaourang en août 1898

Pierre Prins raconte

2 blancs sortent du Léon blot ..le plus petit coiffé d’une chéchia dressée sous une coiffe bleu se présente en me tentant  la main d’un geste bref : De Béhagle… puis se tournant vers son compagnon  Mercuri  mon second ..Ce dernier domine son patron de la tête et des épaules et sa poignée de main est celle d’un fameux gaillard ; Celle de De Béhagle  est sèche et fébrile ( p 150)

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Les 2  ne s’entendent pas .

De Béhagle  apparemment est une brute 

Mercuri veut le quitter

Je n’ai qu’un regret c’est d’être venu avec cet homme ,  Je n’ai qu’une halte c’est de m’en aller (p 153)

De Béhagle  joue au petit chef, n’écoute pas les conseils des autres

La politique de la France ? …il s’en moque !

Il veut avant tout faire du commerce

Cela va lui coûter cher !

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Selon Gaourang, Rabah désire en fait s’emparer du « Léon Blot »

 S’emparer  du vapeur et de tout ce qu’il portait quel aubaine !  Il attend que Béhagle  tombe dans le piège qu’il a tendu ( p 187) 

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De Béhagle s’entête et veut continuer vers Bornou malgré les ordres 

 Pins l’accompagne  

Naturellement je pars avec lui .Surveiller et freiner dans l’attente de je ne sais quel miracle  qui redresse tout .Voilà mon but  (p 264)

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Les villes mortes sur les rives du Chari

C’est in défilé des villes mortes  sur 200 kms

On trouve 20 petites villes et villages … qui ne sont plus que des villes mortes .. un désert entouré de murailles  effondrées ,des champs en friche …Des fugitifs qui fuient depuis 1894 devant l’envahisseur et le passage des hordes de Rabah ..Populations qu Genil me vantait  pour leur nombre ,leur créativité  ,leur gentillesse, aujourd’hui poignées  de gueux, craintifs ,affamés et abêtis (p 290 )

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Rabah est la maudit. Les ruines que tu rencontres partout sont son œuvre …Que peuvent ils  attendre de bon de cet esclave fils d’esclave ? Esclave révolté de Zobeir Pacha  (p 292)

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Bougman :capitale de Baguirmi

On aperçoit Bougman ,l’ancienne  capitale du Baguirmi,  encore prospère sous le sultan Abu Sekkin Mohammed (1871-1884)

ville impériale d’Abu Sekkin ,elle conserve les vestiges du palais de terre d’une cour puissante  …l’épaisseur de ses murs de briques et ce qui demeure de l’enceinte fortifié en  témoigne .En 1872 Bougman comptait encor 6000 habitants  (p 314)

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Cette capitale fut abandonnée  par ses successeurs  dont Gaourang (1885-1900 )

après le passage de Rabah

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C’est à peine si De Béhagle  y jette un regard

mon divorce avec De Béhagle est absolu ,définitif.  J’aspire au moment  où nous tirons chacun de notre bord .Je suis las de cette présence hérissée sceptique ,envahissante (p 317)

Soudain  apparaissent les hautes murailles fortifiées de la grande ville de Kousseri  dominant la rive gauche de Logone.(p 341)

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Départ de De Béhagle

Nous décidons de nous séparer .Il  est décidé  à se rendre chez Rabah  par la voie terrestre et part à la  à la recherche d’animaux porteur

….Sa caravane disparaissait  derrière les buissons …Inch Allah

C est un hypnotisé qui s’en va vers le nord ,un de ces esprits  aventureux  sans mesure  …qui toujours foncent délibérément vers la mauvaise voie  avec le même inutile courage ( p 377)

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En janvier 1899 rabah  l’aurait aussitôt enchainé et dépouillé  de ses marchandises  à Dikoa (p 417)

en septembre il est pendu

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Prins prend la route du retour  et rencontre  à Ouadda prés de Kanga Bandoro,  Emile Gentil  qui  lui-même revient de France (p482)

il m’étreint à pleins bras ,rarement frères d’armes s’accueillirent plus émus  « mon bon Prins ! »( p483)

 

Peu après  Emile Gentil et Lamy vaincront  Rabah lors de la bataille de Kousséri

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Prins retourne en France pour une vacance bien méritée  avnt de repartir

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