Paul Crampel (1864-1891) au Gabon

En  1889 , âgé de 25 ans ,Paul Crampel rejoint Brazza en Afrique. Sa vie est racontée par  Pierre Kalck  dans son livre « Un explorateur du centre de l’Afrique ,Paul Crampel » (l’Harmattan)  

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Lors des ses premières tournées avec Brazza, Paul Crampel a d’excellents rapports avec Brazza  

En route ,je ne me sépare pas de Brazza .Nous couchons sous le même morceau de toile accroché à la même branche 

il devient secrétaire de Brazza à la place de Chavagne 

Plus tard il portera un jugement plus sévère 

je le trouve plus que jamais  hésitant ,flottant d’idées …sans moi ,je crois qu’il resterait des mois à noircir des brouillons d’où rien ne pourrait sortir (p 12)

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Le bassin de l’Ogooué

 Brazza lui demande d’abord d’explorer le nord du bassin de l’Ogooué dans l’actuel  Gabon    mais en fin de mission il est attaqué par des commerçants fans Il est gravement blessé  et doit fuir

la marche ,la fièvre ,les privations aggravent ma blessure et me causent des souffrances intolérables …la douleur d’aigue devenant sourde ,la jambe s’engourdit est pesante et comme paralysée …je me traine  …tout le jour Brazza fut cependant satisfait de expédition  et il demanda la légion d’honneur pour Crampel  …en Vain (p 38)

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Rentré en France ,Paul Crampel prend contact avec un journaliste Harry Alis  au « journal des débats » pour se faire connaître et trouver de l’argent dans le but  de découvrir le Tchad

Il savait que dés 1888 Albert Dolisie avait fondé sur le fleuve Congo et l’Oubangui , 3 postes dont l’un à Liranga ,Mossaka  et le dernier  à Bangui  ,la capitale actuelle ouvert en juin 1889 (p 46)

Il rêve d’atteindre Bangui à son tour et continuer ensuite sa route vers le nord à la découverte d’une région totalement inconnue

Une tache blanche sur la carte correspondant sensiblement au territoire de l’actuelle république centrafricaine (p 46)

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Retour à Brazzaville

Comme Brazza ,Paul Crampel préférait  la diplomatie à la force contrairement à Stanley qualifié par la presse parisienne de « canonneur de nègres » 

En revenant en Afrique ,il est outré par le comportement des blancs  et écrit  a son ami Harry Alis ,

Je suis écœuré de Cotonou .J’ai vu des gens féroces  les nôtres …je ne me représentais pas ainsi les devoirs d’un officier !j’ai vu et entendu des choses abominables (p 64)

Il entendait aussi parler des guerres qui avaient lieu  en même temps contre les musulmans à Ségou  et les non musulmans au Dahomey

Chavannes qui avait été secrétaire de Brazza avant  Crampel  reconnaitra dans ses mémoires que la colonie était  un dépotoir où étaient  envoyés les indésirables le commandant marchand  parlait  de « marécages puant »( p 70)

A Libreville il rencontre Emile Gentil qui finalement réalisera son grand projet  Il retrouve Brazza qui a l’air de ne pas approuver son projet  et qui lui  met des bâtons dans les roues Crampel pensait partir de l’embouchure de l’Ogooué  puis rejoindre l’Alima pour enfin arriver sur le Congo et l’Oubangui  

par ailleurs Brazza avait réservé ses moyens disponibles et Crampel l’ignorait ,  pour une mission en direction du Tchad par la sangha  dont il avait charge Fourneau p 94 

Il realisera autrement son rêve de se diriger vers le Tchad 

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