2018 Discours prononcé par le pape au centre pénitencier féminin de Santiago

le Mardi 16 janvier 2018 le pape a rendu visite aux prisonnières de Santiago au Chili

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Dans l’avion , en retournant à Rome le pape dit aux journalistes   

« A propos du voyage, je voudrais dire quelque chose qui m’a beaucoup ému.

La prison des femmes: mon cœur était là-bas. Je suis toujours très sensible à la prison et aux détenus et quand je vais dans une prison, je me demande toujours: “pourquoi eux et pas moi?”. Voir ces femmes, voir la créativité de ces femmes, la capacité de changer et de vouloir changer de vie, de se réinsérer dans la société avec la force de l’Evangile. L’un d’entre vous m’a dit: «J’ai vu la joie de l’Evangile». Cela m’a ému, j’ai vraiment été très ému pendant cette rencontre. C’est l’une des plus belles choses du voyage.  

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Extrait du discours

 

La demande de pardon

Merci Janeth de vouloir partager, avec nous tous, tes douleurs et cette courageuse demande de pardon. Que de choses devons-nous apprendre de ton attitude de courage et d’humilité ! Je te cite : « Nous demandons pardon à tous ceux que nous avons blessés par nos délits ». Merci de nous rappeler cette attitude sans laquelle nous nous déshumanisons, nous devons tous demander pardon, moi le premier, tous, cela nous humanise.

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La  capacité de faire naitre

Vous, les femmes, vous avez une capacité incroyable de pouvoir vous adapter aux situations et d’aller de l’avant.

..la  capacité de faire naître l’avenir,  qui vit en chacune d’entre vous. Cette capacité qui vous permet de lutter contre ceux qui transforment les personnes en choses, et qui finissent par tuer l’espérance.

 Personne d’entre nous n’est une chose,

 nous sommes tous des personnes

Ne nous laissons pas ‘‘chosifier’’ :

 je ne suis pas un numéro, je ne suis pas le détenu numéro tant, je suis un tel qui fait naître l’espérance, parce qu’il veut enfanter l’espérance.

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Être privé de la liberté,

Cela ne veut pas dire perdre l’espérance, cela ne veut pas dire arrêter de rêver. Être privé de la liberté, ce n’est pas la même chose que d’être privé de la dignité, non, ce n’est pas la même chose. On ne touche la dignité de personne, on en prend soin, on la garde, on la caresse. Personne ne peut être privé de la dignité. 

. Aujourd’hui tu es privée de liberté, cela ne signifie pas que cette situation marque la fin. D’aucune manière ! Il faut toujours regarder l’horizon, vers l’avenir, vers la réinsertion dans la vie courante de la société.

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La fille de Jaïre

Il ya dans l’Évangile ,des gens qui se moquaient de Jésus parce qu’il a dit que la fille du chef de la synagogue n’était pas morte, mais qu’elle dormait. Ils se moquaient, ils riaient de lui. Malgré les moqueries, il entre là où la fille était, il la prit par la main et lui dit : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi » (Mc 5, 21).

Pour tous, elle était morte ; pour Jésus, non.

Ce genre d’initiatives constitue un signe vivant de ce Jésus qui entre dans la vie de chacun d’entre nous, qui va au-delà de toute moquerie, qui ne considère aucune bataille comme perdue, au point de nous prendre par la main et de nous inviter à nous lever. Qu’il est bon qu’il y ait des chrétiens, qu’il y ait des personnes de bonne volonté, qu’il y ait des personnes de quelque croyance que ce soit, de quelque option religieuse dans la vie, ou non religieuse mais de bonne volonté, qui suivent les traces de Jésus pour aider les autres à se relever

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