Livre des Lamentations (2, 2-19) La plainte des immigrants

Le Seigneur a englouti sans pitié tous les pâturages de Jacob ; dans son emportement, il a détruit les forteresses de la fille de Juda ; il a jeté à terre et profané le royaume et ses princes. Les anciens de la fille de Sion, assis par terre, se taisent, ils ont couvert leur tête de poussière et revêtu des toiles à sac ; elles inclinent la tête vers la terre, les vierges de Jérusalem. Mes yeux sont usés par les larmes, mes entrailles frémissent ; je vomis par terre ma bile face au malheur de la fille de mon peuple, alors que défaillent petits enfants et nourrissons sur les places de la cité. À leur mère ils demandent : « Où sont le froment et le vin ? » alors qu’ils défaillent comme des blessés sur les places de la ville et qu’ils rendent l’âme sur le sein de leur mère. Que dire de toi ? À quoi te comparer, fille de Jérusalem ? À quoi te rendre égale pour te consoler, vierge, fille de Sion ? Car ton malheur est grand comme la mer ! Qui donc te guérira ? Tes prophètes ont de toi des visions vides et sans valeur ; ils n’ont pas dévoilé ta faute, ce qui aurait ramené tes captifs ; ils ont de toi des visions, proclamations vides et illusoires. Le cœur du peuple crie vers le Seigneur.Laisse couler le torrent de tes larmes, de jour comme de nuit, muraille de la fille de Sion ; ne t’accorde aucun répit, que tes pleurs ne tarissent pas !Lève-toi ! Pousse un cri dans la nuit au début de chaque veille ; déverse ton cœur comme l’eau devant la face du Seigneur ; élève les mains vers lui pour la vie de tes petits enfants qui défaillent de faim à tous les coins de rue.

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Ce fut en 587 avant Jésus Christ

sous le règne de Nabuchodonosor

tous les juifs furent exilé à Babylone

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Les juifs durent partir contre leur grés

avec pleurs et gémissements

et Jérémie se lamentait longuement

 Mes yeux sont usés par les larmes, mes entrailles frémissent

 

lamentation

Maintenant ce sont des migrants qui par  millions sillonnent les routes

pas seulement en Europe

mais déjà depuis longtemps

sur tous les continents

Ils seraient plus de 60 millions

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Les migrants de maintenant

ne sont pas chassés

Ils ont  choisis de partir  

pour trouver ailleurs un monde meilleur

un monde sans guerre , sans conflit

sans corruption, sans tyran

un monde ou l’on peut manger

« Où sont le froment et le vin ?

un monde sans inondations ,sans tsunami

un monde heureux

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Ils traversent les mers

Comment te consoler, vierge, fille de Sion ? Car ton malheur est grand comme la mer

Ils subissent des représailles

enfermés dans des camps 

vendus comme esclaves  

maltraites ,repoussés torturés

chassés comme des pestiférés

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En vain !

ils espèrent

ils continuent 

ou donc aller ?

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On leur fait des fausses promesses

Tes prophètes ont des visions vides et sans valeur ;

il ont cru aux faux prophètes

Qu’ont-ils donc fait pour mériter une telle vie ?

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Qui sera capable de répondre à leurs détresses ?

Comment répondre à leurs besoins?

Leur avenir est il en Europe ?

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Lève-toi !

Pousse un cri dans la nuit au début de chaque veille ;

déverse ton cœur comme l’eau devant la face du Seigneur ;

élève les mains vers lui pour la vie de tes petits enfants qui défaillent de faim à tous les coins de rue.

 

Quel est donc ce monde ?

Cela avait duré 70 ans

à l’époque de Babylone  

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