Clément d’Alexandrie : le pédagogue (ch 1à 3) : Qu’est ce que le divin maitre

Clément d’Alexandrie (150-211) est  né à Athénes .Il arrive à Alexandrie en 180,fréquente l’école de Panténe puis en devient le responsable

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Le pédagogue  

Clément fait parti des premiers  pères de l’église

ébloui par la personne du Christ

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Il ne cherchera pas à dévoiler les mystères divins

Il ne parlera  pas de la Trinité comme les pères des siècles suivants

à partir du concile de Nicée

Il ne parlera pas des 2 natures du Christ

avec des mots savants 

il ne parle pas de dogmes

mais du sauveur du Verbe

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Il nous parle du pédagogue qui agit en nous depuis toujours

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Qu’est-ce que le divin Maître? (Ch 1) 

le Verbe est le chef de la religion, la pierre fondamentale de l’édifice de la foi. C’est par lui que, remplis de joie et abjurant nos vieilles erreurs, nous devenons jeunes pour le salut, chantant avec le prophète :

« Que le Dieu d’Israël est bon pour ceux dont le cœur est droit ! »

 Ce Verbe, arrache l’homme aux habitudes mondaines dans lesquelles il a été élevé,

 et le conduit à l’unique voie de salut, qui est la foi.

 

Excite-t-il dans nos cœurs des élans impétueux ? je l’appelle proprement le Verbe,

Il est dans la nature de toute religion d’exhorter les hommes; toute religion fait naître dans notre âme, qui est une émanation de Dieu, un ardent amour de la vie présente et de la vie future.

 

 le Verbe est tout à la fois médecin et précepteur,

Il  anime eeux qu’il a convertis et leur promet la guérison des blessures de leurs âmes,

il me paraît convenable de réunir tous ses titres dans un seul et de l’appeler le Pédagogue.

 

Le Pédagogue veut la pratique et non la théorie.

 Son but est d’orner les âmes de vertu et non de science. Il exige qu’on soit sage et non savant.

 

C’est ainsi que le Pédagogue fortifie nos âmes, en y faisant couler comme un baume adoucissant,

…ceux qui sont malades du corps ont besoin d’un médecin, ainsi ceux dont l’âme est malade ont besoin du Pédagogue pour guérir leurs passions.

 Ce n’est que plus tard qu’ils auront besoin des leçons d’un maître pour les initier aux secrets de la science et achever de meubler leur âme, capable dès lors de recevoir les révélations du Verbe.

 

Vous voyez donc que le Verbe s’étudie à nous mener à la plus haute perfection par une gradation aussi salutaire que raisonnable; vous voyez, dis-je, que ce Verbe, si plein d’amour pour l’homme, use d’une admirable économie, d’abord en nous exhortant, ensuite en nous dirigeant, enfin en nous instruisant.

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Un Dieu revêtu de la figure humaine (Ch.2.)

 Notre Pédagogue, mes chers enfants, est semblable à Dieu le père, dont il est le fils impeccable, irrépréhensible. 4 Son âme n’est pas l’esclave des passions. C’est un Dieu revêtu de la figure humaine, qui n’est tâché d’aucune souillure, soumis sans réserve à la volonté paternelle; Verbe-Dieu qui est dans le Père, qui est à la droite du Père, qui est Dieu avec un corps.

  C’est une image pure et sans tâche, à la ressemblance de laquelle doivent tendre tous nos efforts.

 Il est entièrement affranchi de toutes les passions humaines ; il est le seul qui nous juge, parce qu’il est le seul qui ne pèche point.

 L’ancienne loi procédait à notre instruction par la menace ;

 notre Pédagogue guérit les maladies de notre âme par les exhortations.

 Le Verbe, issu du Père, est le seul médecin des infirmités humaines ; il guérit par un saint enchantement les maladies de l’âme.

  notre Pédagogue, qui est la sagesse même, qui est le Verbe du Père, qui a créé l’homme, a soin de toutes ses créatures. Il guérit tout à la fois le corps et l’âme, et suffit à nos besoins comme médecin et comme sauveur.

 Non-seulement il guérit le corps, mais il guérit l’âme par ses préceptes et ses grâces.

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Bon ,juste , aimant (ch 3).

De la bonté du divin Maître et de son amour pour les hommes.

Le Seigneur nous est utile et nous aide en toutes choses comme homme et comme Dieu :

 nous remettant nos péchés, comme Dieu;

 nous enseignant de ne pas pécher, comme homme.

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C’est avec justice que l’homme est aimé de Dieu, puisqu’il est sa créature.

 ses mains ont pétri l’homme ;

par un souffle, il lui a communiqué quelque chose qui n’est propre qu’à lui.

…Ce Dieu, la bonté même, a aimé en nous ce qui est bon ;

car il y a effectivement dans l’homme quelque chose d’aimable, et c’est ce qui provient du souffle de Dieu.

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Il nous aime donc ; et comment ne nous aimerait-il pas, puisque, de son sein paternel, il envoie vers nous son fils unique, cette source inépuisable d’amour et de foi ? Le Seigneur lui-même avoue cet amour, lorsqu’il dit en s’adressant à nous :

« Mon père vous aime parce que vous m’avez aimé. »

Il l’avoue encore lorsque, s’adressant à son père, il lui dit :

« Vous les avez aimés comme vous m’avez aimé. »

 

Il est clair encore que ce Verbe divin exerce en votre faveur un autre office dont le but est de vous instruire dans les choses cachées, spirituelles et mystérieuses.

 Nous errons, en effet, dans cette vie comme dans des ténèbres profondes et nous n’y saurions marcher sans l’appui d’un guide qui ne se trompe point, d’un guide sûr et fidèle. Ce guide par excellence est le Pédagogue.

 Il est  le Verbe dont la vue perçante pénètre les plus secrets replis de notre cœur.

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