La princesse Sayyida Salmé de Zanzibar ou Emily Ruete

On connaît  bien la vie de cette princesse puisqu’elle  a publié ses mémoires en 1886

Ses mémoires 

Un vrai roman digne de Joseph kessel ,mais intéressant vivement les historiens car la princesse raconte la vie telle qu’elle  se passait à Zanzibar  ,où malgré tout elle n’a vécu que peu de temps  

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Sayyida Salme est né en 1844.Elle est la plus jeune des nombreux enfants du sultan d’Oman et de Zanzibar, installé à Zanzibar depuis 1837. La princesse vit ses premières années au sein du harem de son père, dans un immense palais,

 Les enfants de chez nous n’étaient ni mal élevés ,ni gâtés .Très juste et très bon ,mon père était inaccessible à la faiblesse. Il exigeait de nous la plus absolue soumission envers ceux qui étaient chargés de nous élever et de nous instruire …

Les nourrices étaient honorées et respectées et jouissaient toute leur vie d’une grande considération .Les nourrices noires sont particulièrement dévouées .Quelles différence entre la sollicitude affectueuse de ces dévouées créatures  et l’indifférence et même la dureté des nourrices eropéennes

 Chez nous comme dans tout l’Orient ,l’école a très peu d’importance ..les filles apprenaient à lire et rien de plus …les garçons apprenaient à lire et à écrire .Nos fournitures  de classe étaient des plis  sommaires ,un coran avec un pupitre ,un petit encrier, une plume en bambou et l’omoplate polie d’un chameau en guise d’ardoise

Jamais on explique  ce qu’on lit et ce qu’on apprend…D’ailleurs chercher à comprendre et à expliquer l’esprit des saintes écritures est tenu pour irréligieux et rigoureusement interdit …l’homme doit croire aveuglement

 Quant aux autres connaissances ,telles que l’histoire ,la géographie ,l’histoire naturelle ,les mathématiques…  je ne les ai jamais apprises  et n’en ai même pas entendu parler à la maison  (Des femmes écrivent l’Afrique, tome 3,edt Harmattan p 135 ss )

et pourtant elle servira de secretaire à un de ses frères

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 En 1851, elle s’installe dans la maison de son frère Majid ben Saïd, futur sultan de Zanzibar. Son frère lui laisse une grande liberté ce qui va lui permettre de faire connaissnance  en 1855 avec un marchand allemand, Rudolph Heinrich Ruete,  arrivé sur l’île en 1855, et qui connaît bien la swahili

Cette rencontre est quand même etonnante car les femmes de la maison royale vivaient caché et n’avaient guère  le droit de fréquenter un étranger

Ce fut le grand amour … … elle tombe enceinte  Son frère Majid est mis au courant   Elle risque la peine de mort par la lapidation.

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En 1866 ,à 22 ans elle fuit donc  à bord d’une frégate britannique  et se rend à la colonie britannique d’Aden. Elle donne naissance à un fils, Heinrich,qui meurt peu après…En decembre 1866. Elle est  baptisée à Aden, et prend le nom d’Emily. Le 30 mai 1867  elle se marie et devient ainsi Emily Ruete

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En  1870 son mari meurt dans un accident de tramway

elle se retrouve seule auusi bien abandonnée par les allemmands que par les siens

Fini ! l’aventure du  grans amour  mais désormais une vie difficile

Mais ,pour le bonheur des historiens , la publication d’un livre riche et passionnant

« les mémoire d’une princesse arabe » en 1886 

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Elle  meurt en 1924 à Iéna, à 79 ans, Elle est enterrée à Hambourg,.

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