Miriam Tlali :Entre 2 mondes

Muriel ,au centre de ce roman  est comptable dans un magasin de radio

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Dans ce magasin on cause beaucoup

les blancs entre eux ,les noirs entre eux

et les noirs contre les blancs

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Il s’ensuit une série  de dialogues

et de réflexions qui forment l’essentiel de ce récit

cet essentiel qui souvent a été  censuré lors de la première édition du livre

et dont le  titre devient «Muriel at Metropolitan

Miriam Tlali écrit alors

Je suis retourné à ma maison d’allumettes à Soweto, je me suis enfermé dans ma petite chambre et j’ai pleuré… Cinq chapitres entiers avaient été enlevés; aussi des paragraphes, des phrases et des phrases. C’était pour le moins dévastateur. 

Voici des extraits qui ont sans doute été censuré   

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les Deux mondes

« la république sud africaine est un pays partagé en deux mondes .D’un côté un monde blanc :riche ,confortable ,organisé à tout égard ,un monde qui vit dans la peur ,armé jusqu’aux dents ; De l’autre un monde noir ,pauvre affreusement négligé et désorganisé, baillonné, opprimé, instable ,désorienté et  désorganisé , un monde en transition , irrévocablement  sevré de tout lien tribal …Le monde blanc comprend 2 grands groupes ayant chacun sa culture propre , les anglophones et ceux qui parlent afrikaans…Les premiers  sont hautains ,insensibles, partisans du système de la domination blanche. Les autres regroupent les blancs d’origine hollandaise : Fiers de détenir le pouvoir politique, grâce à leur supériorité  numérique   ces derniers sont anti-Noirs, antisémites et dans  la moindre mesure anti anglais ; Tous les non-Blancs les jugent orgueilleux arrogants, agressifs, ethnocentriques et hypocrites (P 11)

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Les afrikaners sont grossiers ;ils parlent anglais en dépit du bon sens ; ils l’écrivent encore moins bien  Mais qu’importe , de toute façon ce sont eux qui décident. Ce sont  eux qui ont le fusil entre les mains ( p 53)

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A quoi bon discuter avec ces gens là ? On pourrait se disputer avec eux à l’infini ; ils n’en seraient pas plus raisonnable pour un sou ! Autant  parler à un mur …leur mentalité remonte trop loin ,à des siècles (p 127)

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Les clients  blancs ne faisaient jamais la queue…. on les servait toujours dés qu’ils entraient dans le magasin et non les noirs (p 118)

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Les toilettes

 celle qui était réservée au Noirs était une infection..N’importe qui pouvait y accéder ; Y aller était  un vrai supplice (p 37)

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Respect

Les chrétiens nous parlent de respect  mais l’on apprend petit à petit que toutes les mères chrétiennes n’inculpent pas le respect .Certaines  enseignent que l’on ne doit se montrer respectueux qu’après avoir dument vérifié la couleur de la peau  (p 67)

Il y a des choses  qu’on ne peut pas détruire chez l’homme quel qu’il soit.On peut chercher  à l’avilir, à l’enfoncer au maximum , on ne pourra jamais le détruire  à l’intérieur. Un homme luttera toujours pour ce qu’il chérit et qu’il estime lui appartenant de plein droit ,son pays, sa femme ,ses enfants  (p 124)

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Les travailleurs

Une menace est suspendue au-dessus de la tête de tout travailleur  non blanc : l’insécurité  Jamais rien de solide..  rien à quoi s’accrocher ; Il en est ainsi pour tout ce qu’on essaie de bâtir, dans tous les domaines de la vie :  foyer, travail, avenir.. …notre destin dépend entièrement des caprices de maitres blancs  (p 74 )

C’est à la foule des noirs que la république ensoleillée d’Afrique du sud est le paradis de l’homme blanc  ..C’est à  leur travail que l’Etat sud africain doit son développement industriel phénoménal …A supposer qu’ils s’arrêtent, leurs maitres blancs les supplieraient à genoux de rester  …Il suffirait de deux semaines de grève générale pour faire chuter le paradis tout entier (p 117) 

Dans la république d’Afrique du sud, la couleur de notre peau à elle seule  nous condamne à une servitude éternelle ,à laquelle, il nous est impossible d’échapper. Quel sque soient nos efforts ,nous ne pouvons pas nous débarrasser de nos fers ;Nous sommes comme le paillasson …Notre place est au bas de l’échelle (p 124)

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Sophiatown

En janvier 1955 les habitants de Sophiatown  un faubourg de Johannesburg fut complètement détruit par le  gouvernement suite à une révolte des noirs…A cet endroit fut rebâti un  petit quartier coquet pour les « petits blanc » ;Ce quartier  fut appelé « triomph »   

« Quel triomphe ? Nom de Dieu quand on pense à tous les cafards et autres poux sur lesquels  ils ont bâti leurs belles maisons    ils peuvent être fiers ! Quand on pense que c’est la merde des petits noirs qui couraient tout nus ,livrés à eux-mêmes tandis que leurs mères s’occupaient  des gosses des blancs ,qui a servi  de fumier  à tout leur beaux jardins !.Quand on pense  à tous ces sceaux d’excréments qu’on vidait dans les rues :ah !  ils ont de quoi être fiers les blancs   (p 136 )

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Opération du cœur

ils greffent le cœur d’un métis chez un blanc  ! Comment peuvent ils faire une chose pareille ,alors qu’ils croient à l’apartheid p 188)

 

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