Sony Labou Tansi : La vie et demi

Roman de Sony Labou Tansi  publié aux éditions du Seuil

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Le guide providentiel

C’est « le » président  africain 

celui là ,qui est capable de priver de liberté  Martial

qui  avait  obtenu l’indépendance de son pays

Un garde lui dit « voici l’homme »…et le guide providentiel lui ouvrit  le ventre …comme on ouvre une chemise à fermeture éclair, les tripes pendaient, saignées en blanc ;Il enfonça le couteau de table dans l’un puis l’autre œil  …(p 13)

c’est le sort des héros !

Lumumba au Congo

Um Nyobe au Cameroun

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La liberté

Le guide convoite la plus belle des femmes ,Chaïdana  ,la fille de Martial  ,image de la liberté et tente de la violer

 mais l’ombre de Martial ne cessera plus de poursuivre le guide  

Au moment  où il allait  consommer son viol, il vit le haut du corps de Martial :  les yeux avaient poussé,  mais la blessure au front ,ainsi que celle de la gorge restaient béante (p 23)

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La corruption

Le guide et ses ministres mènent la vie des  VVVF   les 3 V les vins, les femmes, l’argent .

Il faut être ministre !

il fallait être très con pour chercher ailleurs .Ne pas faire comme tout le monde c’est la preuve qu’on est crétin …le pognon vient de la haut …d’abord tu te fabriques des marchés ,médicaments , constructions  équipements, missions …Tu y verses des millions et tu mets ta main sur les millions …(p 34)

Chaïdana avait refusé  de faire le chose là, qu’on fait avec les femmes dans les arrière bureau    ..on fait la chose là puis on reprend le travail(p 65)

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Les compromissions  ….

Chaïdana la fille ‘libre de Martial est fidèle à son père qui lui répétait 

je ne veux pas mourir de cette mort( p 44) ….l’indépendance ce n’est pas costaud, costaud  (p 42)

mais elle se prostitue quand même  en semblant suivre le guide

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Les complots

Elle complote et élimine les hauts personnages du régime en buvant les champagne avec eux

 les femmes, avec leurs yeux-là  qui ne voient pas ce que voient les yeux de tout le monde ,avec  leurs oreilles-là qui n’entendent pas ce qu’entendent les oreilles de tout le  monde…(p 47)

Après son acte  d’amour au champagne, le ministre  des affaires intérieures, chargé de la sécurité était frappé de paralysie   et 3 ans plus tard  devait mourir (p 49)

mais Martial ,le père de Chaïdana, le père de l’indépendance ,n’appréciait pas une telle liberté d’action

«Chaïdana  reçut une violente gifle de Martial   …Tu es la dernière tige de note sang, il faut partir avant  l’enfer ..   partir, partir  (p 49)

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Les médias

les gens écoutaient la radio pour le bruit que ça  faisait,  mais il avaient tous perdu la coutume de croire …tout le monde savait par cœur où le guide était  né (p 52)

Chaïdana  était convaincue que le guide providentiel n’était  qu’un pauvre guignol impuissant  qui se limitait à pratiquer l’amour avec l’index et le majeur (p 56 )

un souverain nu ,c’est le sommet de la laideur ( p57)

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La terreur

le Guide providentiel forma le corps autonome des intimes,  3000 bérets,  formés par des officiers d’une puissance étrangère (p 61)

En 2 ans   Chaïdana avait servi  le champagne à 30 hauts personnages  … On conclut, à l’ étranger,  que cela ne pouvait être qu’une de ces méthodes tropicales par lesquelles le Guide providentiel  avait remplacé les  élections souvent trop coûteuses,   par des méthodes moins tempérées  ,mais finalement plus rapides pour changer les membres de son gouvernement …Il va sans dire que Chaïdana avait les joues défoncées par les gifles répétées de son père (p 62)

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la puissance étrangère qui   fournissait les Guides inondait son armée  de façon irresponsable  (p 64)

…L’homme est devenu pire qu’un animal  ,ces chiens.. ces sales chiens  …il n y a plus d’amour  nulle part dans ce pays il n’y a plus que de l’eau à sortir des  sangs ( P73)

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La censure

Chaïdana commença alors à écrire  

Ainsi naquit « la littérature de Martial »  .. les manuscrits circulaient clandestinement de main en main (p 77)….mais le guide nomma ses propres artistes  … Le seul résultat  que ces artistes  officiels purent obtenir était celui de faire rire ou de fâcher (p79)

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Les attentats  

sont donc fréquents, dont celui qui détruisit l’hôtel de « la vie et demi »

   la radio nationale gonfla  les chiffres pour espérer des secours de la puissance étrangère  qui fournissait les guides (p 82)

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puis ce fut les exilés , l’enfer ,les guerres des succession …

avec toujours l’aide  de la puissance étrangère  pour aider les  guides

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Mamane

Le célèbre  humoriste « Mamane »  qui nous parle chaque matin à la radio RFI ,du président fondateur de « La République très très démocratique du Gondwana » ne fait que continuer cette  histoire rocambolesque de Sony Labou Tansi  ….une histoire qui n’en finit pas

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