Ngugi wa Thiongo « Pétales de sang » Abdullah et Wanja
En 1977 Ngugi wa Thiongo publie son roman « pétales de sang » , traduit en français en 1985 (edt présence africaine )
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Abdullah et Wanja ,sont mal dans leur peau
Ils ont quitté la ville et se sont réfugiés dans un village perdu isolé
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Abdulla
Cet ancien mau mau avait combattu avec le frère de karega , Nding’uri qui fut trahi et pendu ( p310 )
au cours de ces combats ,le vieil homme avait perdu une jambe
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Quand il se souvenait de son passé
il lui arrivait de mentionner des noms qui lui était doux à l’oreille Chaka ..Toussaint …Arap Moi …Dessaline …N’Krumah , Cabral ….il racontait son passé chez les mau mau de Dedan Kimathi….(p 197)
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Certains d’entre nous n’avaient jamais vu Dedan Kimathi …mais le certitude de représenter réellement notre peuple nous poussait à, persévérer (p 202) …je voulais voir cet homme …un pouvoir noir dont même notre ennemi reconnaissait le génie militaire ..il avait combattu et vaincu des généraux …Nous parlions de lui avec révérence et les lieux qu’il fréquentait étaient devenus pour nous des sanctuaires …(p 203)
En voyant les turpitudes des hommes qui ont pris le pouvoir en rejetant ceux qui avaient lutté pour l’indépendance ,il reprend le chant des Mau Mau
Vous les traitres noirs porteurs de lance
où allez vous fuir quand les braves de ce pays seront de retour
pour sonner l’appel de notre gloire et notre triomphe
Nous n‘avons pas craint la pluie
nous n’avons pas craint la mort
…car nous savions que le Kenya est la patrie des noirs (p 356)
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Wanga
Elle avait quitté ses parents car son père ne songeait qu’à gagner de l’argent
sans se soucier des autres et de son pays
Il avait servi les blancs
en allant en Birmanie , en Inde , au Japon …très très loin …soldat au service du roi (p 322)
il disait
le vrai secret de la puissance du blanc c’est l’argent .L’argent mène le monde ,l’argent c’est le temps, l’argent c’est la beauté ,l’argent c’est le pouvoir ..l’argent c’est la liberté …Au lieu de ces discours suicides ..sur l’union des noirs pour chasser le blancs ,nous devrions apprendre d’eux comment gagner de l’argent ..P 324
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Plus tard, après avoir longuement vécu dans la misère ,Wanga fit à son tour comme son père
au grand dam de son ami Karega
tu peux me critiquer ..Je ne demande ni pitié ,ni pardon ,ni circonstances atténuantes … Ce Monde, ce Kenya …cette Afrique ne connaissent qu’une seule loi : manger ou être mangé ,écraser ou être écrasé (p 404)
Karega lui répondit
c’était donc cela la société qu’ils avaient construite depuis l’indépendance ,une société dans laquelle quelques noirs allées aux intérêts de l’Europe, continuaient la pratique coloniale en spoliant la masse des fruits de sa sueur, en lui refusant le droit de faire éclore les fleurs dans la lumière et le soleil (p408)
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