Ngugi wa Thiong’o« Pétale de sang »Appel au secours d’un village en détresse

En 1977 Ngugi wa Thiongo  publie son roman «  pétales de sang » , traduit en français en 1985 (edt présence africaine )

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Peu après l’indépendance du Kenya

le village d’Ilmorog où vivaient  des paysans heureux

connaît plusieurs années de sécheresse et la famine

et personne pour les aider…

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Comment vont donc réagir les 4 héros du livre ,

Munira et karega ,les instituteurs du village   

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Abdullah le commerçant,et  la belle Wanga devenue riche après avoir vécu longtemps dans la misère  

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Karega  propose  

à tous les villageois de partir tous… à Nairobi pour demander du secours  

Bien qu’ affamés ,ils partent en chantant un cantique religieux

pour se donner courage ,mais aussi pour se moquer   

On dit qu’il ya la famine mais on ne dit pas que la faim  

elle est seulement pour ceux

qui ont refusé de manger  le pain de Jésus (p 195)

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En ville ils furent très mal accueillis

par leur député et par la foule étonnée de voir arriver chez eux tous ces gueux  

Seul un avocat va les défendre  en faisant connaître leur situation

et grâce à lui, les citadins vont enfin  avoir pitié

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L’avocat

les murs de sa maison  étaient ornés des portraits de Che Guevara avec sa chevelure à la Jésus Christ et  ses yeux de saint .Dedan Kimathi  assis avec un air de défi calme et plein  d’assurance  (p 229)

Il déclare

Ceux   qui ont montré à l’Afrique  et au monde la voie de la dignité de l’homme et de la rédemption des noirs que  vont il faire de la bête qui a pris  le pouvoir  ?….Eux qui ont lavé leur lance dans le sang du profiteur blanc  ,dans le sang de tous ceux qui les avait mis sous le joug pour servir le monstre d’or et d’argent  quelle danse  vont ils danser à leur tour dans l’aréne ? Nous aurions pu alors tout faire parce que notre peuple est  derrière vous ; Mais nous leurs chefs ,nous avons préféré batifoler avec de veau d’or ,ce monstre sourd et aveugle qui est notre plaie depuis des siècles p 231

et ce qui me fait mal ,c’est que les exclus   ce sont eux qui nourrissent de leur sueur ,les catéchistes ,les bedeaux ,les diacres, les pasteurs ,les évêques  , ,toute le hiérarchie  232

Combien de Kimathi  doivent encore mourir ,Combien d’enfants  sans mère doivent encore pleurer ?

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Beaucoup plus tard, Murima  en prison

écrira à propos de ce voyage   

Nous sommes allés à la capitale pour sauver notre village  de la sécheresse physique . A la place  nous avons ramené la sécheresse spirituelle (p 274)

Les gens de la ville ,une fois prodiguées leurs charités et leurs promesses repartirent …

il devait vite découvrir   et de manière brutale  l’existence d’hommes qui attendaient  dans les coins ,prêts à étouffer toute croissance de leur haleine fétide,  du pet et de la merde de leur hypocrisie et de leur duplicité religieuse (p277)  

car les riches kenyans

les politiciens

accaparent les terres

installent des usines

Les touristes viennent en masse

des belles maisons sont construites

 mais au dépens des  paysans qui n’ont plus rien  

et qui sont destinés a vivre désormais dans des taudis

 

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