Ngugi wa Thiong’o « Pétale de sang » : Liliane

En 1977 Ngugi wa Thiong’o  publie son roman «  pétales de sang » , traduit en français en 1985 (edt présence africaine )

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Liliane

est un personnage tout a fait  secondaire dans le roman de Ngugi  

mais  combien  révélateur  

Il nous montre un fois de plus que les africains accueillent l’évangile

toute en rejetant parfois les missionnaires qui venaient d’Europe  

ou encore l’église officielle

et en créant  des sectes qui dorénavant  pullulent  

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Les africains invitent tous les chrétiens à relire l’évangile

car manifestement ,les européens  ont rien compris

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Ce sont eux  ,les africains qui sont « la pierre angulaire »

la pierre rejetée par les  bâtisseurs est devenue pierre d’angle  

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Les pauvres, les prostitués ,les exclues ,les esclaves

ceux qui pleurent

voilà ceux qui comprennent l’évangile  

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Liliane

c’est l’évangile  

Liliane ,la prostituée

c’est Marie Madeleine  

Elle a beaucoup aimé, c’est pourquoi il lui fut beaucoup pardonné

Liliane c’était une drôle de fille .elle prétendait être encore vierge ,même après qu’il l’eut pénétré et qu’elle eut hurlé et pleuré d’extase et de volupté  en griffant son dos et en lui mordant  la main : viens seigneur ,viens en moi p379

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C’est elle  que Murina, le héros du livre , retrouve plus tard

alors qu’elle dirige un groupe de prière (p 415)

 elle était en train de prêcher et sa voix pénétra en moi .nous avons tous péché ,nous avons tous failli en Dieu. Je ne pus en croire mes yeux ; C’était Liliane  une Liliane transfigurée qui dirigeait les prières, faisait les sermons et parlait en langue ;Elle parlait d’un monde qui ne connaissait ni les classes ,ni les clans, où les pauvres et les riches étaient égaux dés le moment où ils avaient accepté la loi  éternelle de Dieu ;Pas d’église ;pas d’enseignement ;pas de positions,  pas de bonnes œuvres :Seulement l’acceptation dans la foi….il suffisait d’accepter …,accepter (p 415)

 en cette  seconde tout me fut révélé …Le sauveur renverserait les montagnes écraserait Satan et triompherait  du mal qui est en ce monde…Je pleurai de joie et de reconnaissance ;Mes années d’angoisse, de doute  et de poursuite des plaisirs terrestres étaient finies(p 416)

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